Le président de Région, Victorin LUREL, souhaite préciser les propositions qu’il a été amené à faire lors de la rencontre provoquée par le préfet de région ce jour, en présence des représentants des communautés d’agglomération, du SIAEAG, du conseil général, de l’Office de l’eau et de la Générale des eaux, pour trouver une issue à la crise engendrée par la grève des salariés de la GDEG.
Pour obtenir de la Générale des eaux qu’elle poursuive son activité dans le cadre d’une nouvelle convention transitoire avec le SIAEAG, satisfaire les attentes des 143 salariés dont la situation contractuelle est incertaine au-delà du 31 décembre 2014 et permettre l’alimentation en eau de l’ensemble des foyers guadeloupéens, l’exécutif régional a proposé de payer la totalité de la dette 15 M€ que GDEG exige au SIAEAG au titre de l’année 2014 ou de garantir à la Générale des eaux le paiement de ses prestations en 2015.
En contrepartie, Victorin LUREL a posé comme conditions aux communautés d’agglomération qu’elles adhèrent au SIAEAG pour permettre son renforcement dans une logique de mutualisation et à la Générale des eaux Guadeloupe, de garantir l’emploi des 143 salariés dont l’avenir est incertain.
Faisant le constat d’une absence de volonté politique de renforcer le SIAEAG pour en faire à terme un syndicat unique de l’eau, le président de région s’en tient pour l’instant à sa proposition initiale qui consiste à contribuer à hauteur de 1,3 M€ à l’apurement de la dette du SIAEAG à l’égard de la Générale des eaux pour 2014, en laissant le soin aux communes et intercommunalités d’honorer leurs impayés de 23 M€ comme elles s’y sont engagées.
L’exécutif régional estime cependant que seul un geste fort des collectivités majeures et des engagements en capacité d’être respectés permettront de juguler la perte de confiance des opérateurs, au rang desquels la Générale des eaux, vis-à-vis des structures intercommunales, et demeure disposer à reconsidérer le niveau d’intervention de la Région Guadeloupe si les conditions sont réunies.
Victorin LUREL affirme enfin qu’il y a urgence à sortir de ce conflit qui pénalise de nombreuses familles guadeloupéennes, de même que l’économie du département avec un risque de répercussions sérieuses dans le secteur de l’hôtellerie, à la veille des fêtes de fin d’année.