Dans un courrier commun avec Monsieur Jacques BANGOU, maire de Pointe-à-Pitre et Président du conseil de surveillance du CHU Pointe-à-Pitre/Abymes, en date du 26 novembre 2014, j’ai souhaité attirer l’attention de Madame Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des Femmes, sur le projet de reconstruction du centre hospitalo-universitaire de Pointe-à-Pitre dont la mise en œuvre accuserait certains retards en vue de sa mise en chantier dès 2015.
J’ai en ce sens tenu à faire part aux autorités garantes de la continuité de l’offre de soin sur l’ensemble du territoire français de mon plus grand étonnement quant au retrait de ce dossier de l’ordre du jour du Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers (COPERMO) chargé de lancer le projet.
Alerté tardivement par les services du ministère de la non-instruction de ce projet crucial pour notre territoire, j’ai ainsi exprimé à Madame la Ministre ma plus forte opposition à voir désavouer les engagements pris en juillet lors de son déplacement en Guadeloupe.
Au vu de l’ancienneté du projet et du sérieux du plan de redressement proposé par la Direction du CHU, je considère les potentielles pesanteurs administratives comme malvenues et antinomiques au caractère urgent de la situation dont s’est par ailleurs émue la Haute autorité de santé. Constatant les manquements graves à la sécurité sanitaire, celle-ci a en effet notifié sa décision de surseoir à la certification à six mois de certains équipements de l’établissement en exprimant notamment ses plus fortes réserves quant au « manquement dans le respect des règles d’hygiène », à la « non-conformité du local d’entreposage des déchets », au caractère « dégradant » de l’accueil de certains services ou, plus grave, au dysfonctionnement majeur dans l’organisation du bloc opératoire.
Attaché au respect scrupuleux des engagements pris et à l’avenir de notre système de santé, j’ai ainsi réitéré ma demande à ce que le Gouvernement s’engage à dégager, dès 2015, les financements nécessaires à la reconstruction du CHU à hauteur de 590 millions d’euros et donne son aval aux procédures de validation du projet dans les plus brefs délais.