Le préfet l’a décidé, à partir de ce samedi, 12 février, le couvre-feu passe à 22 heures et même à 23 pour les clients des bars et des restaurants, les pique niques en bord de mer ou en forêt sont permis, les regroupements dans l’espace public ne sont plus limités à quelques personnes. C’est appréciable même si le masque reste exigé y compris pour participer à des manifestations culturelles, festives ou revendicatives, si la jauge applicable à certaines activités est inchangée, si les gestes barrières sont de rigueur et s’il faut présenter son passe sanitaire.
Quelle est la situation sanitaire en semaine 5 , du 31 janvier au 6 février ?
Si on la compare aux S1 et 2, on se réjouit. Mais si on fait le rapprochement avec la même période en 2021, on s’inquiète.
Peu s’en souviennent sans doute mais en S5 de 2021, le TI était de 27/100 000 hab, un seul décès de malade de COVID avait été répertorié mais ces chiffres étaient en augmentation sensible par rapport à ceux de la fin de l’année 2000 et on se dirigeait inéluctablement vers la 3ème vague. La vie n’est pas un long fleuve tranquille ; il y a eu la 4ème vague de l’été meurtrier 2021 puis la 5ème que je voudrais, sans l’oser, appeler la dernière.
La 1ére semaine de l’année 2022 a été marquée par l’envolée des chiffres de l’épidémie : un TI de 3506/100 000 hab et un nombre de nouveaux cas dépistés de 13215. Cette course affolante s’est poursuivie la semaine suivante où le TI a atteint 4360 et le nombre de nouveaux cas dépistés 16341. De bien tristes records suivis d’une progressive décrue.
En S5, le TI est encore cependant de 1370/100 000 hab et le nombre de nouveaux cas dépistés sur le territoire 5163, ce qui n’est pas rien.
Si OMICRON est réputé moins dangereux, cela reste à vérifier dans le cas d’une population insuffisamment vaccinée et atteinte de divers facteurs de comorbidité tels que le diabète, l’hypertension et l’obésité. De plus, du fait de sa plus forte contagiosité et de la multiplication des cas qui en résulte, les hospitalisations sont importantes. Au cours de la S5, il y a eu 88 nouvelles hospitalisations de patients COVID et 14 admissions en soins critiques. A la date du 9 février, 427 patients COVID étaient pris en charge par les hôpitaux ou cliniques de Guadeloupe ; c’est 30 de plus que la semaine précédente. Ces 427 patients se répartissaient ainsi : 13 en service de réanimation, 192 en services de soins conventionnels et 222 traités à domicile sous oxygène. Cela non plus ce n’est pas rien…
Quant aux décès de patients COVID, il y en a eu 13 (12 dans les hôpitaux et 1 en HAD). C’est beaucoup en une seule semaine.
Ne prenons pas nos désirs pour des réalités, ne banalisons pas OMICRON, restons prudents.