L’ Hommage à Rémy Nainsouta.
« Le développement économique repose sur l’amour du pays ; sans quoi il ne peut y avoir de progrès.: “Guadeloupéens de toutes origines, soyons unis dans l’amour de la Guadeloupe”…. Il y a beaucoup de misères au milieu de ressources naturelles illimitées»
( Rémy Nainsouta)
Le Maire de Saint-Claude, Élie Califer et son Conseil Municipal, le Comité commémoratif Rémy Nainsouta, ont rendu un hommage à ce illustre et grand homme que fut Rémy Nainsouta, maire de Saint-Claude de 1945 à 1965, afin de commémorer les cinquante-quatre anniversaires de sa mort.
Le samedi 29 janvier 2002, un jour après sa date de l’anniversaire de sa mort, cette cérémonie a eu lieu suivie d’un dépôt de gerbe sur sa tombe. Et plusieurs manifestations vont se dérouler pour Élie Califer dans la commune pour honorer sa mémoire.
Pour rappel, la préoccupation première de Rémy Nainsouta était la réalisation d’un développement économique de la Guadeloupe axé autour de son environnement géographique (la Caraïbe) et de ses ressources naturelles.
Rémy Nainsouta fait partie des premiers auteurs à avoir utilisé le terme de capital humain : Il a défini clairement le concept en montrant que l’éducation est un investissement au même titre que le capital physique. Rémy Nainsouta a utilisé dès janvier 1944 ce terme de « capital humain » pour désigner ce que nous appellerons aujourd’hui le savoir, la connaissance et le capital santé.
En soulignant, d’une part, quelques absurdités dans les relations économiques entre les DFA et la métropole et, d’autre part, la mainmise de grands groupes industriels sur l’économie locale, Rémy Nainsouta voulait inciter le peuple guadeloupéen à réfléchir sur des détails de la vie de tous les jours qui ne sont pas moins révélateurs des carences de notre système économique.
Il résumait en une phrase le paradoxe guadeloupéen, s’il en est : beaucoup de misères au milieu de ressources naturelles illimitées. Face aux difficultés économiques mises en exergue sous le régime de Vichy et de son mandataire Sorin pendant la seconde guerre mondiale, Nainsouta va essayer de proposer plus qu’un programme économique mais véritablement un programme sociétal.
Nos économistes, politiques, et révolityonè , gagneraient à s’inspirer de Nainsouta qui attire également notre attention sur la nécessité de développer l’industrie locale pour faire chuter le prix à l’unité des produits vendus localement, de développer aussi et d’améliorer les moyens de transports. C’est véritablement dans ses conférences intitulées “Nos trésors bloqués” et “Au seuil de la prospérité” que Rémy Naisouta donne des pistes de réflexion sur le développement économique.
Le tourisme fut une grande ses préoccupations. Il présente Sainte-Anne, le Moule, le Gosier, Sainte-Rose, Terre-de-haut, Vieux-Habitants, Pigeon, etc., comme des atouts touristiques qu’il convient d’aménager pour recevoir les touristes. Une autre source d’entrée de devises mise en évidence par Nainsouta, et qui revêt une importance particulière, c’est le thermalisme. La Guadeloupe dispose dit – il, en effet de nombreuses sources thermales de “compositions variées” comme Dolé à Gourbeyre, Ravine Chaude au Lamentin, Bains-Chauds au Matouba ou les bains sulfureux de Sofaïa à Sainte-Rose pour les plus connues d’entre elles. (Le problème étant que ces sources au moment où parlait Rémy Nainsouta n’étaient pas aménagées pour recevoir décemment les éventuels touristes ou malades).
Comme on le constate Rémy Nainsouta ne manquait pas d’ambition pour son pays.
Et mériterait à être mieux connu en faisant particulièrement le promotion du créole de 1941 à 1948 , avec ses écrits en langue créole
Faisons confiance en cela à Élie Califer et son Conseil Municipal, et au Comité commémoratif Rémy Nainsouta.