Dans le cadre de la révision mensuelle des prix des produits pétroliers prévue par le décret n° 2010-1332 du 8 novembre 2010, qui dispose que ce sont les 15 premières cotations du mois qui doivent être prises en compte, les critères observés en août 2012 aboutissent aux constats qui suivent.
1 – Hausse de la moyenne des cotations du pétrole brut (Brent) de 11%
Le baril de Brent a vu son prix moyen augmenter à 112,82 $[1] en juillet 2012 (15 premières cotations du mois), contre 101,60 $[2] en juillet 2012 (15 premières cotations du mois).
Cette hausse s’explique essentiellement par des tensions géopolitiques qui affectent le marché au niveau international et notamment la baisse significative des exportations iraniennes ainsi que la baisse de la production norvégienne.
2 – Hausse de la moyenne des cotations du super de 8,5% et de la moyenne des cotations du gazole de 8%
Les raisons de cette évolution sont en grande partie dues aux fermetures de raffineries (Petroplus au Royaume Uni, Shell en Australie et Totalerg en Italie) et aux maintenances des raffineries qui diminuent la production et donc l’offre de ces produits entrainant une hausse de leurs cours.
3- Hausse de la moyenne des cotations du butane de 8,5%
Les raisons évoquées plus haut, fermetures et maintenances de certaines raffineries, impactent également le gaz en raréfiant l’offre de ce produit sur le marché
4- Maintien du cours du dollar
L’euro a vu sa valeur se maintenir face au dollar, son cours moyen étant resté 1,233 en août comme en juillet 2012 (sur les 15 premières cotations mensuelles).
Dans ces conditions, les prix maxima en Guadeloupe pour le super sans plomb et le Gazole auraient du être les suivants à compter du 1er septembre 2012 à zéro heure :
– Super sans plomb 1,68 €/l soit +8cts/l par rapport à août 2012 (1,60 €/l)
– Gazole route 1,50 €/l soit +6cts/l par rapport à août 2012 (1,44 €/l)
Toutefois, afin de préserver le pouvoir d’achat des guadeloupéens, une concertation menée avec l’ensemble des professionnels de la filière a permis d’atténuer l’impact de cette hausse.
Ainsi, à l’instar des mesures prises sur l’ensemble du territoire métropolitain, une minoration exceptionnelle de 6 centimes, pour une durée de 3 mois des modalités de fixation des prix du super sans plomb et du gazole a été décidée.
Cet effort est partagé entre l’ensemble des professionnels de la filière pétrolière à hauteur de 3 centimes et les collectivités publiques, Etat et conseil régional pour les 3 autres centimes.
Dans ces conditions, les prix en Guadeloupe sont les suivants à compter du 11 septembre 2012 à zéro heure :
1°/ – Pour les carburants routiers les prix maxima sont fixés comme suit :
– Super sans plomb 1,62 €/l soit +2cts/l par rapport à Août 2012 (1,60 €/l)
– Gazole route 1,44 €/l stable par rapport à juillet 2012 (1,44 €/l)
– Gazole non routier 1,14 €/l soit +6cts/l par rapport à juillet 2012 (1,08 €/l)
2°/ Pour la bouteille de gaz de pétrole liquéfié de 12,5 kg, le prix maximum est fixé à 21,95€ au lieu de 21,27€ en août 2012, soit une hausse de 68 cts d’euro.
* * *
A titre de comparaison entre la France métropolitaine et la Guadeloupe, les prix moyens des produits concernés sont les suivants :
|
|
France métropolitaine (prix indicatifs) |
Guadeloupe |
|
|
Au 08/09/2012 |
Au 08/09/12 |
|
Super sans plomb |
1,61€ |
1,62 € |
|
Gazole |
1,43 € |
1,44€ |
|
Gaz (bouteille de 12,5kg) |
29,62 € |
21,95€ |
Source DGEC au 06.09.2012 pour les produits pétroliers – prix moyens calculés sur les 5 relevés disponibles effectués du 03 au 31/08/12 / BUTAGAZ.fr au 06.09.2012 pour le gaz
Il est à préciser qu’en France métropolitaine, la quasi-totalité des stations-services ne dispose pas de pompistes et, par ailleurs, celles dépendant des grandes surfaces de distribution alimentaire font du carburant un produit d’appel qui, à ce titre, est vendu pratiquement sans marge.
A l’inverse, toutes les stations de Guadeloupe fonctionnent avec du personnel sur les pistes (plus d’un millier), participant ainsi à un équilibre social qu’il convient de préserver dans une conjoncture difficile en terme d’emplois.
L’observatoire des prix et des revenus a été informé de ces évolutions
