“Je préférerais vivre dans un pays qui ait des journaux et pas de gouvernement plutôt que dans un pays qui ait un gouvernement mais pas de journaux” disait Thomas Jefferson,(3ème président des États-Unis d’Amérique de 1801 à 1809).
C’est vrai. Avant même de se mettre debout, l’être humain avait besoin d’informations sur le monde qui l’entourait. Aujourd’hui, des millions d’années plus tard, avec toute la technologie qui existe, la presse vise à répondre à ce besoin. Une presse plurielle, compétente, libre et responsable reste le meilleur garant de la démocratie. Car un citoyen bien informé est un citoyen responsable ! Ce challenge ne peut être atteint que dans le cadre d’un grandir collectif et de l’amour indéfectible de notre pays. Et du bien vivre ensemble.
Le jeudi 01/09/16, malgré un agenda très chargé, le président du Conseil Régional, Ary CHALUS, a tenu à se rendre disponible pour échanger avec le Président l’UJMG, Jocelyn DURIZOT. Le président de la section caraïbe de l’UPF était accompagné en la circonstance de Jean-Claude RODES (Membre du comité international de l’UPF, porte-parole de l’UJMG) et de Jacques DANCALE (Membre du comité directeur de l’UJMG- rédacteur en chef de l’hebdomadaire “Nouvelles Semaine”).
A l’instar de nos autres rencontres avec les responsables institutionnels et économiques dont le Préfet Jacques BILLANT, l’ex président du conseil régional, Victorin LUREL, la présidente du Conseil départemental, Madame Josette BOREL- LINCERTIN, Bruno BLANDIN président des entreprises MEDEF, nous avions eu à rappeler au président CHALUS tous les aléas et les difficultés d’une entreprise de Presse. Des défis nouveaux doivent être relevés. Est-ce si évident à l’heure du numérique, des “gratuits” des blogs et réseaux sociaux masqués et de la démesure ? Oui la presse est en état d’urgence. Oui, Internet change la donne. Le journalisme n’a plus le monopole de l’opinion. Et qui contrôle Internet, les maîtres de la technique, de l’argent ou des maffias ?
Par ailleurs nos adhérents de l’UJMG étant tous membres de l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF), il nous a semblé indispensable de souligner au président CHALUS, tous les avantages (congrès- formation- informations- défense de la presse, respect de la déontologie…) que nous apportait cette illustre organisation internationale. Une organisation qui regroupe aujourd’hui plus de 35 sections nationales, et compte des membres dans 120 pays. Soit près de 3000 adhérents journalistes ou dirigeants de médias. En novembre 2016, c’est une délégation forte de 8 journalistes guadeloupéens de l’UJMG qui iront, à nouveau, malgré la distance et les frais occasionnés, au congrès de l’UPF, cette fois- ci, à Madagascar. Pour y débattre sur le thème “L’économie de Médias dans les pays en développement”.
Nos adhérents de l’Union des Journalistes et des Médias Guadeloupéens (plus de 47 journalistes opérant sur une douzaine de supports médiatiques privés et publics les plus performants : presse écrite, radio,
télévision et Internet) en effet, se revendiquent comme une interface “pédagogique” entre les institutions et la demande de la société civile.
L’échange qui s’en est suivi avec le Président Ary CHALUS pendant plus de 45
minutes a été fructueux, chaleureux, respectueux, enrichissant, franc, prometteur, digne, pragmatique ! Exemplaire car responsable! Il s’est avéré en effet nécessaire, de donner à nos concitoyens une image plus intelligente, en tous cas plus apaisée, surtout plus responsable des relations entre les médias, les institutions et la classe politique.
A l’heure du soupçon, de la défiance et des trahisons “Brutusiennes” et avec méthode selon le président HOLLANDE, nous pé ké jan las, de marteler de la nécessité impérieuse de contribuer à l’élévation d’une conscience collective.
Nou pé jen las de nous mettre an mouvman pour défendre et faire reconnaître la représentativité, l’utilité citoyenne et démocratique de la Presse. Mais d’une presse responsable car bien (in)formée, attachée à la liberté d’expression et à son corolaire la responsabilité.
Dans un monde moderne fait de complexité et d’incertitudes fragilisant le vivre ensemble, l’UJMG croit utile de rappeler que la Presse, comme la Démocratie, a des challenges.
Sa première préoccupation, sa survie. Sa première obligation, la vérité. Sa première loyauté, envers les citoyens. Sa première utilité, le grandir collectif. Nous rappelons, qu’un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et surtout, finit par perdre les deux.
DURIZOT JOCELYN
Président de l’UJMG