Quid des retraités ?
Selon le rapport “Regards sur l’Éducation”, publié le lundi 3 octobre, avec des salaires moins élevés et qui progressent moins vite, les enseignants en France sont globalement moins bien lotis que leurs homologues des pays de l’OCDE. AN PA DAKÒ.
AN PA DAKÒ
Quelques semaines après une rentrée pour le moins mouvementée, avec des pénuries importantes d’enseignants (surtout chez nous), l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE) vient de publier son traditionnel rapport annuel “Regards sur l’Éducation”.
Le document fournit notamment des données sur la structure, les finances et les performances des systèmes d’éducation dans les pays de l’OCDE.
Une publication qui s’inscrit dans un contexte difficile pour l’Éducation Nationale française, qui a amené le président de la République, Emmanuel Macron, à s’engager à ce qu’aucun enseignant ne débute sa carrière à moins de 2 000 euros nets, à la rentrée 2023. Déjà, des concertations sur ce sujet ont d’ailleurs débuté, hier 3 octobre, au ministère de l’Éducation Nationale, avec les syndicats d’enseignants.
Mieux valoriser en effet l’expérience pour retenir les talents
Dans son rapport, l’OCDE confirme que la rémunération des enseignants reste le point faible du système d’enseignement français. Malgré une augmentation de 4 % entre 2015 et 2021, le salaire statutaire annuel des enseignants du cycle élémentaire ayant quinze ans d’expérience, reste à 40 043 dollars en France sur l’année 2020-2021, soit 19 % de moins que la moyenne de l’OCDE, qui s’élève à 49 245 dollars. Par ailleurs, les salaires réels moyens des enseignants restent inférieurs aux revenus des travailleurs diplômés de l’enseignement supérieur dans presque tous les pays de l’OCDE ( une honte) . En 2019, en France, les enseignants dans le premier cycle du secondaire gagnaient 13 % de moins (et…oui !) que les autres travailleurs âgés de 25 à 64 ans ayant une formation de l’enseignement supérieur.
La rémunération, toujours déterminante pour l’attractivité
C’est la logique même pour une meilleure une motivation. Interrogé sur cette question de la rémunération des enseignants ayant plus de quinze ans d’ancienneté, le ministre de l’Éducation Nationale, Pap Ndiaye, a précisé que la part la plus importante de l’augmentation prévue, serait axée sur les début et milieu de carrière. “La progression de la grille sera discutée avec les organisations syndicales, a-t-il précisé. Il n’a rien dit pour les retraités, avec une pension de misère, comme celle de votre serviteur (classe exceptionnelle). Mais « pour les fins de carrière, il s’agira surtout de faciliter le passage à la hors-classe et à la classe exceptionnelle, de manière à ce qu’un nombre un peu plus important d’enseignants puissent eux aussi bénéficier d’augmentations en fin de carrière.”
Dans les pays de l’OCDE
Dans les pays de l’OCDE, les salaires effectifs moyens des enseignants âgés de 25 à 64 ans vont de 41 941 dollars par an au niveau préélémentaire à 53 682 dollars au niveau du deuxième cycle du secondaire. En 2019, les salaires effectifs en France s’élevaient en moyenne à 44 064 dollars – ou 37 328 euros – par an, au niveau préélémentaire, un chiffre supérieur à la moyenne de l’OCDE, et à 53 716 dollars – ou 45 505 euros – au niveau du deuxième cycle du secondaire, un chiffre similaire à la moyenne de l’OCDE.
Peut mieux faire !
Pour autant, en France, la progression salariale des enseignants depuis le début de leur carrière jusqu’au sommet de l’échelle des salaires est plus importante qu’en moyenne dans les pays de l’OCDE, avec une augmentation de 72 – 77 % selon les niveaux d’éducation enseignés, contre 60 – 64 % en moyenne dans les pays de l’OCDE.
Autre élément relevé par le rapport, les enseignants français sont tenus, pour l’année scolaire 2020-2021 d’enseigner 900 heures par an aux niveaux préélémentaire et élémentaire et 720 heures par an au niveau secondaire pour les professeurs certifiés.
Des chiffres qui, à l’exception du niveau préélémentaire, sont supérieurs aux moyennes de l’OCDE.
Les études de l’OCDE montrent que la France peut faire mieux, a commenté le ministre de l’Éducation Nationale, Pap Ndiaye. « Nous le savons et nous réagissons.”
Wait and see !
DURIZOT JOCELYN ( Exigeant une rétroactivité de la mesure favorable et son application immédiate pour maltraitances subies par les retraités)