C’est au petit matin du samedi 18 septembre que la reine du Bèlè, Médélice Baptista s’est éteinte. Elle venait de fêter ses 100 ans le 21 juillet dernier, dans sa commune natale à Vieux-Habitants, où un grand hommage lui avait été rendu à cette occasion.
Médé, ce n’était pas uniquement des prestations vocales de qualité. C’était aussi cette personne agréable à regarder, avec ses petits mouvements corporels harmonieux, quand elle interprétait les différents morceaux de son répertoire de Bèlè traditionnel : “Chak moun chèché ta yo”, “Félo o Félo o”… Faut dire que c’était aussi une Femme “doubout”, qui même dans les moments difficiles avait assuré avec rigueur, l’éducation de ses enfants sans jamais baisser les bras.
Médé, c’était aussi le Nwèl Kakadò, évènement culturel intergénérationnel incontournable sur le territoire de la commune de Vieux-Habitants. Cette manifestation qui unit tradition et modernité, connait en partie son succès grâce aux expériences vécues d’une femme qui a travaillé dur dans les plantations de café… À l’origine de cette grande aventure Alex Nabis, Turenne et Jean-Pierre Nicolas…
Médé, c’est aussi la médiathèque Médélice Baptista qui porte fièrement son nom en signe de reconnaissance, témoignant ainsi de l’existence d’une femme créole qui a compté pour sa commune.
Médélice Baptista fait désormais partie intégrante de l’histoire de Vieux-Habitants et le son de sa voix résonnera encore en période de noël.
Comme le disait Birago Diop : “Ceux qui sont morts ne sont jamais partis…”
Marie –Josée MACABRE.