Plus faible en 2020 qu’en 2019 !
NDLR : Cet article fait suite à celui du 15 mai (http://newsantilles.com/index.php/societe/5309-mortalite-en-france-du-1er-mars-au-20-avril) traitant du même sujet pour la période du 1er mars au 20 avril.
Entre le 1er mars et le 20 juillet 2020, le nombre total de décès en France s’est élevé à 252.969. Ce nombre est en augmentation de 10% par rapport à celui de la même période en 2019 où ne sévissait pas encore le sinistre et médiatique coronavirus. Mais sur la période du 1er mai au 20 juillet, 123.104 décès ont été enregistrés, soit 3% de moins qu’un an plus tôt. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il y a eu 3693 décès de moins au cours de ces 81 jours en 2020 qu’en 2019. On est loin de la surmortalité moyenne nationale de +27 % observée au cours de la 1ère période (mois de mars et avril).
Cette moyenne nationale masque néanmoins des réalités et des évolutions contrastées d’une région à l’autre au cours de la seconde période (du 1er mai au 20 juillet).
La comparaison des chiffres de 2020 et 2019 sur la période du 1er mai au 20 juillet révèle certes encore dans à peu près un quart des départements une sur-mortalité mais celle-ci n’atteint ou ne dépasse 5% que dans 5 départements de la France hexagonale : le Jura (11%), la Seine-et-Marne (10%), la Lozère (8%), l’Isère (6%) et la Meuse (5%) et 3 départements ou collectivités d’outre-mer : Mayotte (23%), la Réunion (6%) et la Guyane (6%). Au début de la pandémie, la Guyane et la Réunion étaient au nombre des territoires en sous-mortalité ; le virus ne les a pas épargnés mais simplement rejoints et frappés plus tardivement.
Partout ailleurs, y compris dans les parties du territoire national qui avaient payé le plus lourd tribu à la pandémie en 1ère période, notamment le Grand Est et la région parisienne, la mortalité du 1er mai au 20 juillet est plus faible en 2020 qu’en 2019. La diminution dépasse 10% dans 4 départements de l’Hexagone : l’Orne (17%), les Vosges (13%), la Dordogne (11%) et le Vaucluse (12%). En Guadeloupe et en Martinique, la diminution est respectivement de 7,6% et 6,5%.Tous les départements d’Ile-de-France, à l’exception du Val-d’Oise connaissent une diminution du nombre des décès : Paris (6%), Val-de-Marne (2%), Hauts-de-Seine (3%), Seine-Saint-Denis (1%).
Le moment n’est pas venu de se croire libérés du danger ni de tirer des conclusions de cette évolution globalement favorable dont il serait hasardeux pour l’heure d’avancer les facteurs de cause. Si ceux- ci sont sans aucun doute multiples, la prudence et le respect des gestes-barrière y ont certainement leur part. Soyons optimistes en restant prudents…A bon entendeur, salut !