EN AFRIQUE, QUAND UN VIEILLARD MEURTC’EST UNE BIBLIOTHÈQUE QUI BRÛLE.
C’est la Guadeloupe entière, tant pour le monde politique que celui de la culture et particulièrement ceux qui ne manquaient surtout pas le nwèl KAKADO qui ont salué la mémoire de Médélice Baptista dit Médé, alias la reine du Bèlè qui s’en est allée ce 18 septembre 2021. « Derrière sa voix, c’était la Guadeloupe profonde, la Guadeloupe des plantations qui était mise en avant, avec des chants d’encouragements pour aider à supporter le dur labeur ».
En juillet dernier, rappelle le maire Jules OTTO, un vibrant hommage (sur 3 jours) , à l’occasion de ses 100 ans , lui avait été rendu dans sa commune natale, Un temps fort puisque la commune cette terre de tradition et du patrimoine a tenu à honorer son parcours exceptionnel de vie consacrée à la musique rayonnant sur toute la côte sous – le- vent. Entourée des siens, le bonheur pour Jules OTTO était inscrit sur son visage
Une commune dont elle aura marqué l’histoire, tant pour le maire, Alex Nabis, ses enfants par son engagement au service de la tradition que par l’exemple qu’elle représentait pour beaucoup de femmes guadeloupéennes. Derrière sa voix, c’était la Guadeloupe profonde, la Guadeloupe des plantations qui était mise en avant, avec des chants d’encouragements pour aider à supporter le dur labeur.
Figure emblématique du Nwèl kakadò, mais aussi de grands évènements, elle avait largement contribué au succès de cette fête incontournable, durant la période de fin d’année à Vieux-Habitants. Médé monté an filao, mais son héritage et son exemplarité restent et forgent la mémoire collective. Nous garderons l’image d’une femme « djok, vibrante et imprégnée par les rythmes du Bèlè »
La médiathèque de Vieux-Habitants qui porte son nom avec sa photo, témoigne de l’importance de son existence et l’inscrit parmi ceux qui ont marqué la conscience collective de notre pays.
EN AFRIQUE, QUAND UN VIEILLARD MEURTC’EST UNE BIBLIOTHÈQUE QUI BRÛLE
Si le proverbe est connu depuis longtemps, sa véritable signification échappe souvent au sens commun. Pour rappel, ces paroles sont dérivées du discours d’Amadou Hampâté-Bâ prononcé en 1960 devant l’assemblée de l’UNESCO. La substance de ce proverbe résume son discours en faveur du développement et de l’octroi de moyens pour la préservation de la tradition orale.
Ce vieillard selon Amadou Hampâté-Bâ est celui qui détient la sagesse. Hampaté-Bâ avance que la sagesse ne se résume pas à une simple question d’âge. De fait, on peut avoir des vieillards de vingt ans et des enfants de soixante ans.
Une connaissance résultante des expériences et des savoirs, individuels et communs, cumulée dans le temps et transmise de génération en génération. Cela ne se limite pas à un domaine mais concerne tous les aspects réels ou abstraits de la vie que les Hommes ont eu à penser.
Ce proverbe est une métaphore qui rapproche deux modes de transmissions différents. On comprend que la fin du vieillard qui se matérialise par la mort entraîne une disparition des savoirs qu’il a accumulé, à l’image d’une bibliothèque qui brûle, où tout le savoir transcrit dans les livres disparaît. Ce rapprochement met en relief la nécessité de la retranscription par écrit et par l’image n’est – ce pas Tony COCO VILOIN des savoirs oraux si précieux et combien fragiles pour leur sauvegarde et diffusion.