Logement social : Jacques GILLOT réclame l’abandon de la diminution du taux d’intervention de l’Etat.

Dans une correspondance en date du 16 octobre 2014, le Sénateur et Président du Conseil Général, Jacques GILLOT, a interpelé la Ministre du Logement de l’Egalité des Territoires et de la Ruralité, Sylvia PINEL, sur les graves difficultés rencontrées par les bailleurs sociaux dans le financement des opérations de construction en Guadeloupe.

En effet, toutes les programmations 2014 ont été suspendues par les conseils d’administration des bailleurs sociaux, après que leur montage financier ait été remis en cause par la décision du 1er juillet dernier, diminuant de 10%, le taux d’intervention de l’Etat pour les opérations faisant appel au dispositif de défiscalisation. Cette décision porte un coup dur aux SEM et fragilise d’ores et déjà, la filière BTP, l’ensemble de ces acteurs redoutant à terme, une baisse continue des programmations futures.

A ce titre, Jacques GILLOT a exprimé son inquiétude tant la précarité économique et la pression démographique font du développement de l’offre de logements un enjeu central de la politique de cohésion sociale dans notre archipel.

Par ailleurs, avec plus de 20 000 demandes en attente chez les bailleurs sociaux, outre l’accès au logement pour les ménages, c’est également la demande de logements spécialisés, pour les personnes âgées et les jeunes travailleurs, qui s’accroît.

Ainsi, dans un contexte où les bailleurs sociaux constituent les partenaires privilégiés de la mise en œuvre des politiques d’aménagement du territoire et de développement social, Jacques GILLOT a tenu à alerter la Ministre sur l’impact particulièrement néfaste de la récente et brutale diminution du taux d’intervention de l’Etat, suite aux évolutions de la réglementation européenne.

Dans un contexte qui ne mobilise l’appareil de production de ces entreprises qu’à 20% de leurs capacités, outre l’absence de projets, les professionnels du BTP dénoncent de surcroît de multiples reports ou retards dans la mise en chantier des opérations ayant déjà fait l’objet d’appels d’offre.

Une situation également préjudiciable à l’emploi puisque, depuis le second trimestre 2014, l’on décompte 15 à 25% de licenciements dans le secteur, et que faute de visibilité à court terme, la Fédération Régionale du BTP a d’ores et déjà annoncé qu’elle poursuivrait la réduction de ses effectifs.

C’est pourquoi Jacques GILLOT a insisté auprès de la Ministre sur l’urgence de mettre à plat et mieux accompagner les problématiques du logement social en Guadeloupe, selon des règles davantage adaptées à notre environnement économique et social.

Il appelle ainsi de ses vœux que la mise en œuvre du nouveau plafond du taux d’intensité d’aide soit différée et que le lancement des opérations de la programmation 2014 soit autorisé, telles qu’elles avaient été initialement validées.

Enfin, il est à noter que Jacques GILLOT relayera également cette préoccupation auprès du Sénat.

 

 

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