Les élections présidentielles américaines ont rendu leur verdict. La victoire de Donald TRUMP est nette et sans bavure.

Contrairement à ce qu’annonçaient les médias français, la victoire est massive, sans appel et complète puisque le parti Républicain remporte également la majorité au Sénat et au Congrès. Avec des conséquences terribles pour le parti démocrate. Mais aussi pour en imposer au monde.

En effet, cette triple majorité laissera toute latitude, pendant au moins deux ans, à Donald TRUMP pour diriger le pays, imposer sa politique et appliquer ses mesures. Si la plupart des experts qui connaissent la structure profonde de l’électorat américain avaient annoncé cette victoire elle s’est révélée plus nette que prévu. Trump remporte par exemple l’ensemble des sept « Swing states », ces états qui font pencher la balance à chaque élection d’un côté ou de l’autre. Même dans les bastions Démocrates il progresse fortement. Il est ainsi passé de peu, de pouvoir remporter New-York !

Revirement ! Le vote des Américains semble être de mon point de vue, de moins en moins basé sur les communautés ou les origines. Ainsi les noirs américains qui avaient voté à 88 % pour Obama ne l’ont fait qu’à 62 % pour Kamala HARRIS. Même tendance du côté des latinos où l’afflux continu de migrants venus de toute l’Amérique centrale est combattu par les latinos déjà présents et intégrés sur le territoire.

C’est un phénomène que l’on retrouve dans presque tous les pays qui connaissent une immigration à flux continu et même chez nous avec les originaires d’Haïti. Les communautés ont peur du communautarisme par effet d’accumulation, de non-intégration et surtout de concurrence économique et sociale.

Il n’en demeure pas moins vrai, que cette victoire a un goût de revanche pour celui qui n’avait jamais accepté sa défaite en 2020. En détenant tous les leviers de la vie politique américaine, il pourra mettre en œuvre les mesures économiques telles la baisse des impôts et taxes pour les ménages comme les entreprises et augmenter les tarifs douaniers.

Mesure protectionniste qui peut être à double tranchant, mais qui fera plaisir à son nouvel allié Elon MUSK pour briser l’attractivité des voitures électriques chinoises concurrentes de Tesla. Et tant pis pour l’écologie, TRUMP relancera aussi les forages par fracturation hydraulique pour puiser les gaz de schiste et accroître la production pétrolière des USA. Enfin l’une des mesures les plus emblématiques, dans une dérive de repli identitaire, comme en Europe, il visera à réduire fortement l’immigration en relançant la construction du mur avec le Mexique mais également des restrictions sur les demandes de visas.

Enfin, les observateurs ne manqueront pas d’être attentifs aux effets de la nouvelle politique étrangère des États-Unis. Contrairement à ce que beaucoup pensent, l’Europe ne sera pas sa priorité. Il y a une redistribution de cartes et des priorités en matière de géopolitique. On le voit bien avec le sommet de Briks.

Le leadership mondial se joue désormais dans le Pacifique avec les confrontations avec la Chine sur le plan géostratégique, économique et militaire. Sans oublier la Russie.

Trouvera-t-il les moyens de limiter l’expansionnisme Chinois dans la zone ou rompra-t-il les alliances avec Taïwan, le Japon et l’Indonésie. S’agissant de l’Europe, tous les yeux sont tournés vers l’Ukraine. La guerre est le pire ennemi de l’économie. Trump n’a-t-il pas souvent déclaré qu’il arrêtera la guerre en 48 heures. Cela va-t-il prendre la forme de négociations pour contraindre la Russie ou au contraire arrêter tout soutien militaire et économique à l’Ukraine qui conduirait inéluctablement à sa défaite.

Au Proche-Orient, la ligne semble là, plus claire avec un soutien sans faille à Israël. L’Iran a du souci à se faire.

Quant à la Caraïbe, il entend durcir de nouveau l’embargo sur Cuba, remettre la sécurité à Haïti afin de réduire les flux migratoires et reprendre sa mainmise sur le pétrole vénézuélien avec ou sans Maduro.

Cette large victoire de Trump est également une claque pour le camp Démocrate et pour Kamala HARRIS qui a dû prendre tardivement le relais de BADEN. Elle n’a pas vraiment réussi à endosser le costume présidentiel et surtout de donner une vision et un projet à l’Amérique. Les Démocrates auront donc fort à faire pour se reconstruire et retrouver un nouveau leadership.

Par ailleurs, cette victoire offre à Trump une revanche à plusieurs étages. La première évidemment sur sa défaite de 2020. Mais également ce qu’il appelle « l’establishment ». Il se refait une « virginité » car soulagé, il voit s’éloigner les ennuis judiciaires tant au niveau fédéral que dans certains états comme New-York.

C’est sûr ! Trump II aura les coudées bien plus franches que Trump I avec des équipes plus jeunes mais plus expérimentées et surtout une vision plus claire des politiques à mettre en œuvre. Il faut en prendre acte ! Le retour de Trump à la Maison Blanche à partir de janvier 2025 marque un tournant dans la politique Américaine, et va rebattre les cartes de la géopolitique mondiale.

Rodes Jean-Claude

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp

Derniers actualités

Retour en haut