Pratiquement toutes les religions et les sociétés sont acquises à l’idée que les humains continuent d’exister, ou existeront à nouveau, après leur mort. D’où pour certains terroristes toujours de la bonne cause et au nom de leur dieu , il y a à « ce » permis de tuer et sans distinguer pour aller direct au paradis.
Le mystère premier n’est pas la mort, mais bien l’attitude de l’homme devant la mort.
Ce que l’on ne comprend pas fait toujours peur.
Difficile donc de se retrouver entre fantômes, vampires, et esprits (bons, mauvais ou en errance). Et les motivations funestes de militants assujettis à des idéologies sacrificielles.
A cause de notre ignorance, il en est toujours ainsi. Quand le rationnel s’essouffle, il laisse la place à l’irrationnel, à la peur et à ses extravagances.
Nous avons chez nous, an GWADA dans cette « Terre de la rencontre de toutes les origines, toutes les croyances et mœurs que la mort véhicule.
Ainsi Simone Henry-Valmore affirme : naître aux Antilles, ce n’est pas naître sans identité et sans dieu. Ce serait plutôt naître avec une surabondance d’identités et de magico-religieux .
C’est un fait. Même dans nos sociétés devenues « modernes », occidentalisées, laïcisées et rationalisées, la mort fait toujours appel à des précautions et des rites particuliers. Et dont la bonne observance vise à solenniser cet événement considéré par certains, comme une punition et imputable à un sort maléfique. Yo fè’y sosyé !
La confusion ; 1er et 2 novembre
La Toussaint est une fête catholique, célébrée le 1er novembre, au cours de laquelle l’Église catholique romaine honore tous les saints, connus et inconnus. La Toussaint précède d’un jour la Commémoration des fidèles défunts, dont la solennité a été officiellement fixée au 2 novembre, deux siècles après la création de la Toussaint.
Cette fête se fonde sur des textes bibliques comme, entre autres, l’Apocalypse de Saint Jean (Apoc., 7,2-14), la première lettre de saint Jean (ch.3) et l’évangile selon saint Matthieu (ch 5, 1-12).
La Toussaint 1er Novembre ne doit pas être confondue avec la Commémoration des fidèles défunts, fêtée le lendemain. Cependant, du fait qu’avec nos lois, le 1er novembre, jour de la Toussaint, est un jour férié, l’usage est établi de commémorer les morts ce jour et le lendemain. Comme le témoigne la tradition multiséculaire de chandelles et bougies allumées dans les cimetières. Et même avec la modernité au seuil de nos demeures.
Y- a – t- il une riposte pour affronter la mort ?
Pour Edgard MORIN la riposte existe
Contre la mélancolie et le découragement de la mort, il n’y a pas de réponse, explique le sociologue philosophe, mais il y a une riposte : nous devons assumer notre condition avec l’angoisse et l’incertitude qui en découlent.
Edgard Morin ,n’a pas attendu ces conflits en UKRAINE au MOYEN ORIENT, ces guerres et gangs, ces féminicides et le naufrage de tant d’immigrés pour depuis longtemps annoncer que la mort est de retour. Après l’avoir occultée, refoulée de nos vies, nous recommençons à oser l’affronter. Même si elle demeure le traumatisme par excellence. Le célèbre sociologue s’efforce de montrer que la société (et l’individu) fonctionne non seulement malgré et contre la mort, mais surtout qu’elle n’existe que par elle.
La mort est en effet à la source des grands mythes religieux – immortalité, résurrection, réincarnation -, donc de la culture. Avoir conscience de l’horizon nécessaire de sa mort est ce qui distingue l’homme de l’animal. D’ailleurs, pose Edgar Morin dans l’avant-propos de “l’Homme et la mort”, “le mystère premier” n’est pas la mort, mais l’attitude de l’homme devant la mort.
Pour Césaire la culture c’est ce qui rend la vie vivable et la mort supportable! Pour votre serviteur, le scribe, cultivons donc notre jardin .
Et horrifié de tant d’hypocrisies pour glorifier le défunt en matière d’exemplarité et héroïsation, il vous prie de le faire de son vivant. Et même sans modération. Fouté adan dans les superlatifs.
Pa ni pwoblèm !
DURIZOT JOCELYN