L’avenir de notre pays, est- ce d’abord l’avenir de sa jeunesse ?

Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants ; c’est l’indifférence des bons. » ( Martin Luther King)

 Une société de l’indifférence et de l’individualisme

Nous sommes dans une situation de Non-assistance à “Jeunes en détresse”!!!   L’AVENIR D’UN PAYS EST DANS SA JEUNESSE. Mais actuellement la situation des jeunes se dégrade un peu plus chaque jour. Et cela bien avant les virus mutandis !   La pandémie de COVID-19 a entraîné des fermetures d’établissements scolaires partout dans le monde et forcé les enseignants et leurs élèves à rapidement s’adapter à l’enseignement en ligne. (Qu’en est – il de la situation matérielle des familles et de la couverture de certaine zone ? )    Mais surtout, quid,  quand notre société d’adulte en rajoute pour  régler  leur différents sur nos apprenants ? Quand sans aucun répit, avec des crises sociales à répétition ,  elle s’acharne à interdire, à démolir, à saccager, à assoiffer, à abêtir,    pour une question essentiellement de lutte d’influence( en interne, comme en externe avec des dommages collatéraux incommensurables)  les lieux de savoirs, d’apprentissage et de formation.

Disons – le. Ce qui est pire que de dire un mensonge , c’est passer sa vie à ne pas le dévoiler ».

 

Terrible constat

 Pour le  ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse ,il en ressort que plus d’un jeune Français sur dix est en difficulté de lecture.  L’an dernier 1,8% des jeunes Français de 16 à 25 ans outre – mers compris,  ayant participé à la Journée défense et citoyenneté (JDC) ont révélé cette carence en  lecture. Leur compréhension de l’écrit est très faible ou nulle. Parmi ces jeunes ayant des problèmes de lecture, la moitié semble même en situation d’illettrisme.

Pour rappel la journée défense et citoyenneté (JDC) est une journée d’information sur les institutions françaises, les droits et les devoirs du citoyen.  La journée défense et citoyenneté se caractérise par le passage de tests sur les fondamentaux de la langue française mais également des enseignements sur le civisme et les conduites à risque pour la santé…  A NOTER que  la journée défense et citoyenneté se caractérise par le passage de tests d’évaluation sur les apprentissages fondamentaux de la langue française. Durant cette journée, les jeunes reçoivent également des enseignements sur :

Les objectifs généraux de la défense nationale et des différentes formes d’engagement (volontariat, réserve…) ; le civisme ; le don de sang, de plaquettes, de moelle osseuse, de gamètes et d’organes ; la sécurité routière ; la prévention des conduites à risque pour la santé ; l’égalité entre les femmes et les hommes, la lutte contre les préjugés sexistes et la lutte contre les violences physiques, psychologiques ou sexuelles au sein du couple.

  Les tests ont permis d’identifier, parmi 496 000 jeunes  outre – mers compris.

5,3% d’illettrés : ils manquent de vocabulaire et déchiffrent difficilement le langage écrit ;6,5% de lecteurs aux acquis fragiles : malgré des connaissances lexicales correctes, ils comprennent mal ce qu’ils lisent ;10,9% de lecteurs médiocres : ils arrivent à compenser leurs lacunes (vocabulaire limité, déchiffrage lent) pour parvenir à une compréhension minimale des textes ; 77,3% de lecteurs efficaces : ils possèdent des bases solides leur permettant de maîtriser la diversité des écrits.

  Mais qui sont les jeunes en difficulté ?

Ces jeunes sont plus souvent :

De faible niveau scolaire : 49% des jeunes n’ayant pas dépassé le collège rencontrent ce type de difficultés, contre 4,9% de ceux qui suivent ou ont suivi un cursus général ou technologique au lycée ; des garçons (13,7% contre 10,1% de filles) : leur compétence lexicale est comparable à celle des filles mais ils maîtrisent moins bien les mécanismes de traitement du langage écrit (décodage, compréhension), les garçons étant plus nombreux dans les niveaux d’études les plus bas ;

Quid des habitants d’outre-mer (73% à Mayotte, 55% en Guyane, près de 30% à la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion) tandis qu’en France hexagonale, la part des jeunes en difficulté de lecture est élevée dans des départements du nord de la France (17,9% dans l’Aisne, 15,9% dans la Somme, 15,2% dans l’Oise) ou entourant l’Île-de-France (en Île-de-France, elle varie de 5,8% à Paris à 14,6% en Seine-Saint-Denis).

Chronique d’une dévaluation annoncée !

Déjà, en 2000, dans sa présentation à la revue  d’Esprit en question, Olivier Mongin résumait, sous le titre éloquent de « Fin de partie ? » les causes d’une dévaluation qu’il constatait.

Primo : tout le monde, désormais, a le droit de donner son opinion. C’est la démocratie . En douze ans, et sous l’effet d’internet, cela s’est considérablement aggravé.

Secundo, « la figure du grand écrivain n’existe plus ». Nul besoin de remuer le couteau dans la plaie. L’ère des Gide, Malraux, Mauriac, Camus, Sartre et Aron, Césaire… est aussi lointaine que celle des films de Jean Gabin. Elle a été supplantée par les « culturels », écrivait Mongin. Une nouvelle nomenklatura, technocratie plus ou moins éclairée, truste les directions des grandes institutions et contrôle la création en distribuant les prébendes.

Ils sont relayés, poursuivait-il, par la caste des « intellectuels-journalistes », héritiers illégitimes d’une tradition d’esprit critique qu’ils caricaturent. Caste qui prétend réglementer le débat public, distribuer les bons et les mauvais points. Caste qui, en outre, se trompe continuellement de combat, ignore les réalités( surtout chez nous en Gwada) , mais « témoigne » à tour de bras. D’où à l’Union des Journalistes et Médias Guadeloupéens( UJMG) , notre constant soucis de formation et d’aides à nos adhérents, combien de fois rejeté !

 Ce constat , on les retrouve aussi, partout ailleurs. Mais il est une réalité sur laquelle on évite généralement de se pencher, c’est le recul spécifique à la France et de la qualité de son enseignement( rapport pisa)   sur la scène intellectuelle mondialisée.

PISA est le programme international pour le suivi des acquis des élèves, est la plus grande étude internationale auprès d’élèves dans le domaine de l’éducation. Pilotée par l’OCDE, PISA mesure l’efficacité des systèmes éducatifs. L’objectif est de comparer les performances des élèves issus de différents environnements d’apprentissage pour comprendre ce qui les prépare le mieux à leur vie d’adulte

Ils n’ont rien compris (poème)

Quand je suis allé à l’école, ils m’ont demandé ce que je voulais être quand je serai grand.

Quand je serai grand ! J’ai écrit heureux. Ils m’ont dit que je n’avais pas compris la question.

 J’ai répondu , qu’ils n’avaient pas compris la vie (  John Lennon.) An dako

 

DURIZOT JOCELYN ( Professeur classe exceptionnel à la retraite, doyen des rédacteurs en chef de la Guadeloupe, président de l’UJMG)

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