Dans l’émission « Top Santé » diffusée sur ETV, le Dr. Jacques Bangou, gynécologue obstétricien, partage des informations cruciales concernant l’infection à papillomavirus (HPV) chez les femmes. L’HPV est un virus aux implications graves, notamment en tant que responsable du cancer du col de l’utérus, mais également d’autres types de cancers plus rares. Le Dr. Bangou aborde les avancées en matière de prévention, les traitements disponibles et les stratégies de vaccination.
L’HPV : Un virus à transmission sexuelle et un risque de cancer
Le Dr. Bangou débute par une définition claire de l’HPV en tant que virus transmis par voie sexuelle. Il souligne que l’HPV est le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus chez les femmes. Cependant, il précise que d’autres cancers, bien que moins fréquents, peuvent également être causés par ce virus, tels que les cancers du vagin, de la vulve, de l’anus, de la gorge et de la bouche. Il met en avant l’importance de la prévention et du dépistage pour lutter contre les conséquences potentielles de l’HPV.
Symptômes et pathologies liées à l’HPV
Le Dr. Bangou explique que l’HPV ne se manifeste pas immédiatement après la contamination. Les symptômes et les pathologies associées se développent en réaction aux tissus humains en contact avec le virus. Les symptômes vont des verrues génitales (condylomes accumulés) aux formes précancéreuses et cancéreuses.
Diagnostic de l’HPV
Le diagnostic de l’HPV se fait principalement dans deux cas : lorsque des symptômes d’affections bénignes ou malignes attirent l’attention ou dans le cadre du dépistage, notamment pour le cancer du col de l’utérus. Le dépistage consiste à rechercher des fragments d’ADN du virus dans les tissus à proximité du col de l’utérus, du vagin, de la vulve et de la verge.
Vaccination contre l’HPV
Le Dr. Bangou aborde ensuite le sujet des vaccins contre l’HPV. Il explique que les virus sont utilisés pour fabriquer les vaccins, et que la vaccination a été une avancée majeure dans la prévention du cancer du col de l’utérus. Il souligne qu’il existe plusieurs souches de l’HPV, certaines étant plus à risque que d’autres, et que la vaccination cible spécifiquement les souches les plus dangereuses.
Stratégies de vaccination et résultats
Il mentionne des stratégies de vaccination réussies dans le monde, notamment en Australie, où une campagne de vaccination précoce a eu des effets significatifs dans la réduction des cas d’HPV. En France, la vaccination s’est d’abord centrée sur les filles, mais depuis 2011, les garçons sont également concernés par la vaccination. Le Dr. Bangou souligne l’importance de vacciner les garçons en raison des risques liés à d’autres types de cancer, comme le cancer de l’anus et de la gorge.
Traitements et prévention
Il explique qu’il n’existe pas de traitement direct pour le virus HPV, mais plutôt des traitements préventifs (vaccination) ou qui renforcent les défenses du corps. Les traitements en cas de pathologie résultant de l’HPV dépendent du type de cancer et de sa gravité.
Transmission, risques et dépistage
L’HPV est principalement transmis par des rapports sexuels, mais le Dr. Bangou souligne que pratiquement 80 % de la population, hommes et femmes, ont été en contact avec l’HPV au moins une fois dans leur vie. Il explique que le risque d’attraper le virus est plus élevé chez les jeunes, mais que la plupart des cas d’HPV sont éliminés par le corps en quelques années. Il insiste sur l’importance du dépistage régulier et des mesures de prévention pour réduire les risques.
L’importance de la vaccination, du dépistage régulier et de la sensibilisation pour lutter contre les conséquences graves de l’infection à papillomavirus chez les femmes. Les efforts de prévention et de vaccination peuvent contribuer à réduire considérablement le nombre de cas de cancer du col de l’utérus et d’autres cancers liés à l’HPV.