Crédit Photo:La Nounelle Tribune.
Le président d’Haïti Jovenel Moïse a été assassiné par un commando dans la nuit de mardi à mercredi 7 juillet.
L’acte odieux a eu lieu chez lui par un commando formé d’éléments étrangers, a annoncé le Premier ministre sortant Claude Joseph. “Vers une heure du matin, dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 juillet 2021, un groupe d’individus non identifiés, dont certains parlaient en espagnol ont attaqué la résidence privée du président de la République et ainsi blessé mortellement le chef de l’Etat”, a annoncé le chef du gouvernement dans un communiqué.
L’épouse du président a été blessée dans l’attaque et hospitalisée, et serait déclarée morte selon les dernières informations.
Le Premier ministre comme tant de démocrates a condamné cet acte odieux, inhumain et barbare”, le Premier ministre appelle “la population au calme” et assure que “la situation sécuritaire du pays” est “sous contrôle.
Chronique d’un assassinat annoncé disions – nous. L’opposition par le biais plusieurs hauts responsables internationaux avait demandé que le Président puisse écourter , en dehors des prescrits constitutionnels, d’une année son mandat de 5 ans dont la fin est prévue le 7 Février 2022. En présence des représentants du Secrétaire Général des Nations Unies, de l’OEA et autres ambassades, cette demande avait été également réitérée. Les représentants du Président de la République, lors de ces différentes réunions, ont toujours rejeté cette proposition qui, d’emblée, violait la charte fondamentale de la Nation.
Suite à ce refus, cinq mois plus tard, le pays était déstabilisé par une insécurité tant sociale , économique et financière. D’où un pays livré à tous les excès avec la guerre des gangs, suivis de meurtres, d’enlèvement avec demande de rançon
Haïti ne cesse de souffrir d’une crise politique chronique et persistante. Les différents présidents ont toujours du mal à terminer leur mandat en raison surtout des tensions entre membres de l’opposition et l’équipe dirigeante. Cette culture de violence empêche la mise en place d’un véritable système démocratique dans le pays. Comment renoncer à la violence politique ? Sinon par le respect des principes démocratiques. Et l’aide de grandes puissances. désintéressées. Ce qui est rare dans la realpolitik.
La société haïtienne, ne cesse d’être l’éternelle perdante. Et il faut s’attendre une fois de plus à un tsunami de réfugiés et même chez nous. L’atteinte à la vie d’un Président de la République, élu au suffrage universel dans des élections respectant les standards internationaux, est un acte condamnable. Quand les Etats sont faibles, en Afrique, en Asie dans le tiers et quart monde en général et même dans des pays dits développés où on gifle les président , embastillent les opposants, assassinent les journalistes, c’est le retour à la barbarie et aux peurs . C’est la défaite de la pensée et de la démocratie. POV Haïti
DURIZOT JOCELYN