Finies les vacances ! Les cahiers, les livres et désormais les
tablettes font de nouveau leur retour au “milieu”. Et oui, Nous y sommes. Mais la rentrée n’est pas seulement celle des élèves et des étudiants. La rentrée est souvent associée à la reprise de l’activité en général, que ce soit l’activité économique, l’activité administrative ou même l’activité politique. Avec comme on le constate, ses nombreuses, inattendues, brutales et spectaculaires surprises. Il n’en reste pas moins vrai que la rentrée est une période singulière et d’une effervescence particulière qu’on peut qualifier — après une mise en jachère d’obligations — de réviviscence de l’esprit !
La rentrée, c’est bien l’arrimage à des challenges nouveaux. La rentrée est synonyme de “reprise”, souvent marquée les bonnes résolutions.
Mais la rentrée, la vraie, demeure, surtout pour les familles et les apprenants, la rentrée scolaire. C’est le couperet qui met un terme aux grandes vacances !
La rentrée, ce sont de milliers d’élèves qui vont changer de cycle, d’enseignants et même d’établissement. La rentrée aussi c’est le relooking des établissements scolaires attestée par les nombreuses et traditionnelles visites de chantier de nos responsables institutionnels (Président de région, du département et des maires). Une réflexion s’impose ici sur le calendrier de ces travaux qui commencent juste avant la rentrée. Et qui ont inévitablement un impact en termes de nuisances sonores et de pollutions, de gêne pour un fonctionnement optimal des établissements. Mais est-ce toujours si simple d’y remédier, quand les salariés des entreprises, tout comme le personnel administratif et les décideurs politiques calent, eux aussi, leurs congés sur les vacances scolaires !
La rentrée c’est aussi l’adaptation des commerçants à la concurrence du e-commerce notamment pour la vente de fournitures scolaires ou de vêtements en ligne !
La rentrée, ce sont aussi de nouvelles grilles de programmes pour les médias. Nouvelles émissions, nouveaux animateurs, nouveaux formats. Et même pour l’Union des Journalistes et des Média Guadeloupéens (UJMG) qui s’active, comme chaque année — avec de petites incompréhensions — à bien représenter, notre Guadeloupe à TOUS lors des Assises de l’Union de la Presse francophone (UPF). Après LOME en 2015, une délégation de journalistes membres de l’UJMG se rendra à Madagascar en novembre, pour débattre sur le thème : “L’économie des médias Médias dans les pays en développement.”
La rentrée, est aussi la revendication sociale. Il est toujours à craindre qu’avec les prochaines présidentielles que la revendication sociale, vienne perturber la rentrée scolaire. Avec tous ces conflits durables, il est tentant pour certains de prendre en otage les élèves. Plus il y a de mécontents, plus vite cèdent les décideurs dit-on ! Du coté des enseignants qui ne sont pas tous des militants révolutionnaires, la rémunération à la hausse décrétée par le gouvernement va sans doute calmer les velléités.
Mais quid ici de l’insoluble mécontentement des transporteurs publics et scolaires. Et de la mise en place, encore contestée des initiatives prises par les regroupements de communes, limitant les transporteurs à un espace exclusivement communal. Nous avons ici une pensée pour les jeunes trop souvent sont pris en otage et même en période d’examen ! Notons que malgré une année difficile sur le plan social, économique et politique nos élèves ont eu dans toutes les filières des résultats à la hausse.
Mais il reste de nombreuses difficultés à résoudre pour l’après. Difficulté à trouver des filières d’apprentissage pour ceux qui s’orientent vers la voie artisanale. Difficulté à trouver un logement pour ceux qui quittent le domicile familial pour poursuivre leur cursus. Difficulté à obtenir la filière souhaitée par manque de place ou par manque de moyens financiers. Il faut ici s’interroger sur les métiers à privilégier. On pense aux filières médicales où le manque de médecins exerçant en Guadeloupe commence à devenir criant. Et cela ira en empirant par manque d’anticipation des pouvoirs publics. C’est également le cas d’autres métiers techniques. Ce qui nécessairement impactera notre développement économique. On peut aussi s’interroger sur l’application mécanique des nouvelles réformes au primaire et surtout au collège qui ne correspondent pas forcément à nos besoins, à nos moyens ni à notre environnement.
Et pourtant l’Education — comme l’a démontré l’économiste Thomas PIKETY dans le Capital au XXIè siècle — demeure l’investissement FONDAMENTAL qui engendre le développement d’un pays. Et ce, mieux qu’aucune autre ressource naturelle (ni pétrole, ni fer, ni or).
A nos succès sportifs incontestés même sur le plan mondial, mettons aussi en lumière notre réussite encéphalique. Les peuples qui gagnent sont les peuples éduqués, car instruits.
Qu’on se le dise. Toute connaissance est une réponse à une question. Et des questions, il y a en a ! OUI. Aujourd’hui, les pouvoirs conquis par la connaissance sont plus étendus que la connaissance elle-même. Alors bonne rentrée tous !
An nou ay. Résolument !
RODES Jean-Claude