Édito

La Guadeloupe à la croisée des chemins en ce mois de juillet 2024

En ce mois de juillet, la Guadeloupe fut  le théâtre de nombreux bouleversements.  Le  reflet des défis et des opportunités qui façonnent son avenir. Quand notre l’archipel tente de naviguer entre les tensions sociales, les enjeux environnementaux et les aspirations économiques, il devient urgent de prendre la mesure des évolutions en cours et de leur impact sur la vie quotidienne des Guadeloupéens.
Tensions sociales et mobilisation citoyenne

Les mouvements sociaux continuent de marquer l’angoisse et les attentes des Guadeloupéens.  Ce sont des revendications concernant, l’eau,  le coût de la vie, les conditions de travail. Et amplifiées avec ces  inégalités qui s’aggravent  et excluent.  Que dans le secteur de la santé, de l’éducation, mais aussi de l’emploi et de la sécurité le  malaise n’invite pas à l’optimisme.

Des réformes structurelles pour garantir une répartition plus équitable des ressources et une amélioration des services publics  s’imposent.
 Des défis à relever
Sur le front environnemental, la gestion des déchets, la protection des écosystèmes marins et terrestres, interpellent.  D’une part les autorités mais aussi les citoyens.  L’adaptation au changement climatique, avec des conséquences de l’extrême, est  tout  aussi préoccupante.  Et la vigilance est de rigueur avec la saison cyclonique, toujours source d’inquiétude.

Sur le plan économique

Le pays de Guadeloupe est confronté à des défis économiques et sociaux majeurs. En dépit des ambitions de ses dirigeants de faire de l’archipel une destination touristique de premier plan, la Guadeloupe souffre de problèmes structurels persistants.   Mais le tourisme c’est aussi la garantie d’une hygiène  comme pour ne rien changer, en 2024 encore , les coupures d’eau restent fréquentes et les stations d’épuration sont souvent hors service, ce qui entraîne une pollution des plages et nuit considérablement à l’environnement. Ces difficultés soulignent la nécessité d’investissements importants et de réformes pour améliorer les infrastructures et assurer un développement durable. La route vers la prospérité et l’attractivité touristique est encore longue.
Cette nécessité de la souveraineté alimentaire !
Les initiatives locales pour promouvoir l’agriculture durable et la préservation des ressources naturelles se multiplient, mais nécessitent un soutien plus fort des autorités et de la communauté internationale. Et en premier lieu de la responsabilité des producteurs et ce choix pour la population du « consommé péyi ».

 Cette  bataille ne peut être gagnée que si elle s’accompagne par la valorisation de l’identité culturelle guadeloupéenne qui reste un ancrage fort dans l’appropriation de notre archipel.

Pour conclure, en définitive, ce mois de juillet 2024 en Guadeloupe reste marqué par une conjoncture complexe mais porteuse d’espoir. Les défis sont nombreux, mais les ressources et les talents de l’archipel sont tout aussi impressionnants. La mobilisation collective, le dialogue social, et l’innovation seront essentiels pour tracer la voie vers un avenir plus prospère et durable.

Plus que jamais, la Guadeloupe doit se réinventer en puisant dans ses forces vives. Et en valorisant son identité plurielle et ses solidarités,  pour relever les défis qui se profilent à l’horizon.

Jean-Luc Hanany (Président de NewsAntilles- Secrétaire générale de l’Union des journalistes et médias de la Guadeloupe (UJMG).

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