Le séisme du dimanche 21 novembre 2004 a montré que le risque sismique en Guadeloupe, est un risque majeur.
Le sud de l’archipel a été particulièrement touché par ce séisme et c’est aux Saintes que la plus forte magnitude (6,3) et la plus forte intensité (VIII) ont été enregistrées.
Les nombreux mouvements de terrain qui se sont produits alors ont causé beaucoup de dégâts matériels. Une victime fut à déplorer à Trois-Rivières, ainsi que des blessés. Le bilan aurait pu être bien plus lourd au vu de l’ampleur du séisme et de l’exposition de la population.
Depuis cette date, de nouveaux moyens ont été déployés par l’Observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe pour assurer une surveillance de ce risque majeur, sur l’ensemble de l’archipel. Six stations sismologiques et géodésiques de très haute précision ont été ainsi installées, dont une à Terre-de-Bas, aux Saintes. Les autres sont situées à Marie-Galante, La Désirade, Capesterre Belle-eau, Anse Bertrand et Deshaies.
Ces équipements ont été financés dans le cadre du CPER-PO Guadeloupe (Contrat de Projet Etat-Région-Programme opérationnel) par les instances européennes, nationales et locales. Ils sont à la pointe de la technologie actuelle et participent à la construction d’un réseau collaboratif à l’échelle de l’arc des Antilles, partagé par les trois observatoires concernés (OVS Guadeloupe, OVS Martinique, SRC Trinidad).
Cette mutualisation renforce nos capacités de surveillance et permet de garantir une continuité de services en cas d’inopérabilité d’un des observatoires.
Pour commémorer l’événement du dixième anniversaire du séisme des Saintes, entretenir la mémoire et les bons réflexes pour se protéger, plusieurs manifestations sont organisées dans les communes de Terre-de-Bas et Terre-de-Haut, à l’initiative des services de l’Etat ainsi que des municipalités.
Parmi elles, se dérouleront des actions de sensibilisation aux risques naturels, des simulations d’un tremblement de terre avec le Sismobus du CPRS-AGEV (Centre de préparation aux risques sismiques – Association guadeloupéenne éthique et vigilance) ainsi que des initiations aux gestes de premier secours avec le SDIS et des interventions dans les écoles et le collège par le Rectorat.