Discours du 9 janvier 2011 de Nicolas SARKOZY en Guadeloupe : Au-delà du discours, des actes…

Le  Député-maire  de la Ville des Abymes Eric  JALTON prend acte du discours du président de la République à l’occasion de ses vœux pour l’Outre-mer prononcé ce dimanche 9 janvier 2011.

Il souhaite à son tour porter sa part contributive sur certains points du discours présidentiel pour l’établissement de nouveaux liens entre la Guadeloupe et la France, basés sur la vérité, la franchise et la confiance mutuelles afin de sortir du paternalisme et bannir toute forme de condescendance.

  • A propos de la solidarité nationale : la conception de la solidarité pour le député-maire consiste à demander aux territoires les plus riches et au moins épargner les territoires les plus démunis à l’instar de la Guadeloupe dans les économies budgétaires.
  • A propos de la jeunesse guadeloupéenne : le député-maire regrette que le président de la République ne s’appuie que sur les succès réels du SMA pour l’insertion de la jeunesse guadeloupéenne alors que l’emploi est une compétence majeure de l’Etat. Il invite à un véritable plan Marshall pour sauver la jeunesse guadeloupéenne avant qu’il ne soit trop tard, au regard des inacceptables taux de chômage qui frappent la jeunesse de la Guadeloupe.
  • A propos des institutions : il prend acte du délai de réflexion demandé par le président de la République pour délivrer sa réponse aux résolutions du dernier Congrès des élus guadeloupéens. Mais il rappelle sa position sur le « pas » qui consisterait à une assemblée unique- collectivité unique, avec un exécutif unique pour un peuple unique, comme l’on fait nos voisins martiniquais et guyanais et comme le souhaitait feu Frédéric JALTON, fondateur de la fédération guadeloupéenne du parti socialiste français.
  • A propos du pouvoir de substitution de l’Etat face aux présupposées carences du pouvoir local. Si l’idée fait choc et interpelle la classe politique locale toutes tendances confondues, le député-maire pose les questions suivantes : quelle instance démocratique décidera de ces présupposées carences ? Est-ce le préfet seul dans la solitude de son bureau ? Est-ce là une spécificité tropicale ? Le député-maire met en garde contre une remise en cause des principes de la décentralisation et contre tout arbitraire politique étatique. Oui à l’intervention de l’Etat mais à due concurrence des moyens accordés aux collectivités locales pour l’exercice de leurs compétences transférées.
  • A propos de l’emploi local et de la diversité : le député-maire rappelle que le président de la République exerce ses responsabilités depuis mai 2007 et qu’il faut sortir du discours pour traduire dans les actes cette diversité voulue par le président dans la conduite de l’administration d’Etat locale.
  • A propos de la « digestion de notre histoire » : le député-maire s’élève contre cette vision qui consiste pour nous guadeloupéens « à ne pas savoir digérer notre histoire ». Il rappelle qu’à cet égard, la France hexagonale a aussi à digérer son histoire, qui va de la traite négrière, des exactions napoléoniennes à la gestion de la Collaboration, en passant par la guerre d’Algérie. Il s’agit maintenant pour le chef de l’Etat de faire appliquer, sans plus tarder, les dispositions de la loi Taubira, pour que l’enseignement de l’histoire de la traite négrière soit effectif pour la France entière, dans toute l’acceptation de la vérité qui facilitera la digestion de l’histoire pour le corps social français, dans sa diversité assumée et reconnue.
  • A propos de la gestion des zones franches globales : il  faut rétablir la vérité. La définition des secteurs prioritaires relèvent du parlement. Le député-maire rappelle qu’à l’occasion du débat parlementaire relatif à la LODEOM, de nombreux amendements visant à l’établissement d’une zone franche globale toutes activités, en particulier pour les iles du Sud de l’archipel guadeloupéen, ont été rejeté par sa majorité…

En conclusion, au-delà des redites et des réaffirmations, qui font la quasi unanimité au niveau du peuple guadeloupéen  à savoir respect des institutions et attachement à la République, il s’agit maintenant d’établir, dans les Outremers, les conditions d’une République française fondée sur l’égalité territoriale, le développement économique, l’intégration dans l’environnement caribéen et la justice sociale.

                                                                          Le service communication

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