Le 16 décembre 2014, la brigade mobile de recherches de la direction départementale de la police aux frontières de Guadeloupe a interpellé trois personnes mises en cause dans une filière d’immigration clandestine de ressortissants dominicains et haïtiens en Guadeloupe.
Plusieurs mois d’investigations menées par les enquêteurs de la PAF (filatures, planques, surveillances, auditions de clandestins interpellés, etc…), ont permis l’identification du principal organisateur du réseau en Guadeloupe et de ses complices originaires de la Dominique, d’Haïti et de la République dominicaine.
Placé en garde à vue pour les faits d’aide à l’entrée et au séjour irréguliers en bande organisée, le principal organisateur, un Dominiquais résidant en Guadeloupe, a reconnu avoir organisé, depuis 2012, l’entrée illégale d’au moins 130 personnes avec l’aide de passeurs dominiquais.
Il a expliqué prendre en charge à partir de la Dominique les candidats au voyage en provenance de la République dominicaine et d’Haïti. Ces derniers étaient ainsi transportés par bateau jusqu’à l’île de Marie-Galante puis regagnaient la Guadeloupe à bord d’une navette régulière.
Au total, il a indiqué avoir organisé 32 passages depuis 2012, à raison d’environ 4 personnes par transport.
Après l’arrestation de son 1er passeur – un pêcheur dominiquais – pour trafic de produits stupéfiants, il a aussitôt eu recours à un autre de ses compatriotes avec qui il a effectué deux transferts supplémentaires en septembre et octobre 2014.
C’est au cours de ce dernier voyage qu’il a lui-même été interpellé en compagnie de 7 autres clandestins dominicains peu après leur débarquement en Guadeloupe. En situation irrégulière, il a alors fait l’objet d’une mesure de reconduite à la frontière mais était de retour sur le territoire quelques jours plus tard.
En fonction du nombre de passagers clandestins transportés, chaque passage lui rapportait à peu près 700 dollars US, soit un gain d’environ 22 000 dollars US en deux ans.
A l’issue de sa garde à vue, il a été déféré au Parquet de Pointe-à-Pitre et placé en détention provisoire.
Les deux autres membres interpellés, respectivement de nationalité haïtienne et dominicaine tous deux résidant en Guadeloupe – ont reconnu avoir contribué à faire venir illégalement sur le territoire des membres de leur famille mais n’ont pas fait l’objet de suites judiciaires.
L’enquête se poursuit et le passeur dominiquais devrait bientôt être entendu sur les faits.