De nos jours, les abeilles sont présentes dans le monde entier et il en existe environ 20 000 espèces différentes. Cela va des mégachiles, abeilles géantes “coupeuses de feuilles” qui peuvent faire plus de 3cm de long à l’abeille naine, qui mesure à peine 2mm. L’abeille mellifère est seulement une de ces espèces et la plupart des autres abeilles sont solitaires et ne vivent pas en colonies. Les bourdons, par exemple, vivent dans des terriers souterrains.
Origine ?
Il y a de cela plusieurs millions d’années la toute première abeille aurait été découverte en Birmanie. L’abeille mellifère( elle) est un insecte très sophistiqué qui est en constante évolution depuis son apparition. Fossilisée dans de l’ambre, elle serait âgée de 100 millions d’années ! A l’origine, elle ressemblait davantage à une guêpe et se nourrissait d’autres insectes plutôt que de nectar et de pollen. On ne sait pas vraiment à quelle époque elle a décidé de devenir végétarienne. Mais, quand on y réfléchit, entre manger une mouche ou se délecter du délicieux nectar sucré d’un cerisier en fleur, le choix est vite fait.
D’une utilité vitale !
Dans une ruche on trouve trois types d’individus, auxquels on donne souvent le nom de castes : la reine unique individu qui pond des œufs et assure ainsi la permanence de la société ; les ouvrières qui assurent les multiples travaux de la société ; les faux bourdons qui sont des mâles qui participent essentiellement à la reproduction.
Pour l’homme préhistorique, la découverte du miel fut aussi bouleversante que celle du feu. Les premiers ramasseurs de miel, qui ne connaissaient pas encore la combinaison et le voile de protection, souffraient autant que s’ils avaient dû attraper un bâton tout droit sorti du feu. Cependant, le courage était bien vite récompensé car il semble qu’à l’époque déjà, l’homme avait un penchant pour les sucreries.
La plupart des plantes à fleurs sont incapables de s’autopolliniser et, autrefois, elles reposaient entièrement sur le vent pour transporter leurs graines Les scientifiques pensent qu’en plus de polliniser nos cultures, les abeilles sont aussi à l’origine de l’immense variété de fleurs que nous pouvons observer aujourd’hui dans le monde.
Néanmoins, constatant que le vent n’était pas très efficace, les plantes s’habillèrent de couleurs vives et de motifs pour attirer les abeilles afin qu’elles véhiculent leurs graines. En guise de récompense, les plantes commencèrent à leur offrir un nectar très nutritif. Les abeilles boivent le nectar et l’emporte dans leur ruche dans un estomac spécialement prévu à cet effet. Elles le partagent ensuite avec la reine, bien sûr, mais aussi avec le couvain et les abeilles restées à la ruche.
Durant l’Antiquité, le miel était l’ingrédient le plus utilisé pour sucrer la nourriture et les boissons alcoolisées. La récolte du miel était une activité tellement centrale que certains parents se mirent à donner à leurs enfants des noms évoquant les abeilles. En effet, les prénoms Déborah (hébreu) et Mélissa (grec) signifient tous les deux “abeille”. Le miel est également utilisé comme solution antiseptique depuis au moins 100 000 ans.
Lorenzo Langstroth.
Lorenzo Langstroth est l’homme qui fut à l’origine de la découverte qui allait révolutionner l’apiculture. Il réalisa en effet que les abeilles se déplaçaient partout à l’intérieur de la ruche, à condition qu’on leur laisse un orifice de 6 à 8mm de diamètre. Si les trous sont plus grands ou plus petits, les abeilles les bouchent. Langstroth nomma sa découverte “spazo di ape” (“espace à abeilles”) et elle s’avéra capitale dans la mesure où elle permit le développement de ruches avec cadres alvéolés mobiles. Grâce à cela, l’apiculteur put retirer les cadres et le miel sans détruire la ruche mais aussi commencer à manipuler sa colonie pour l’aider à se développer. Cette découverte est souvent considérée comme le point de départ de l’apiculture moderne. Indispensable à notre GUADELOUPE .
DURIZOT JOCELYN