Deux chorégraphies inspirées par un questionnement sociétal et servies par la techni’ka, une technique de danse inventée par Léna Blou qui se caractérise par la relation entre le danseur et le batteur et par l’utilisation systématique des contretemps corporels et rythmiques.
Le 1er coup, ce fut pendant 20 minutes, Chimen Trasé : une chorégraphie exprimant, pas à pas, avec des avancées et des retours, la démarche libératrice et identitaire d’un peuple portant les stigmates d’une histoire complexe et violente, ainsi que la marche longue et difficile qui mène de l’affrontement des hommes de culture différente jusqu’à la réconciliation et l’harmonie.
Le second coup, ce fut pendant 40 minutes, In extenso Kanté, une chorégraphie de Léna Blou et de Jean-Luc Mélange, mettant en scène la marche saccadée, chaotique et violente d’un peuple qui ne sait plus trop où il en est ni qui il est et qui, pas à pas, va se défaire de ses oripeaux et colifichets pour atteindre l’essentiel et se retrouver.
Danièle DEVILLERS