Le député et président de région, Victorin LUREL, conteste une nouvelle fois le niveau atteint par le prix des carburants après la nouvelle augmentation intervenue en Guadeloupe le 1er mai 2011.
« Le gouvernement persiste à appliquer depuis novembre 2010 une formule de fixation injuste et opaque qui ne résiste même plus à l’analyse des chiffres », réaffirme le président de Région.
Désormais fixé à 1,57€, le litre de super sans plomb atteint un niveau record dépassant celui de 1,53 € atteint en juillet 2008. Or, à cette date, le baril de pétrole dépassait les 140 dollars – contre 122 dollars relevé par la préfecture en avril 2011 – avec une parité euro/dollar à peine plus favorable que les 1,44 dollar relevé par la préfecture en avril 2011.
« Ainsi, avec un prix du baril inférieur au prix de juillet 2008 et une parité euro/dollar favorable, le prix à la pompe explose davantage aujourd’hui, ce qui démontre combien la formule adoptée par le gouvernement ne protège en rien le pouvoir d’achat des Guadeloupéens, mais gonfle en réalité un peu plus les marges des pétroliers », estime Victorin LUREL.
Le président de région conteste en outre que les prix soient inférieurs à ceux pratiqués dans l’Hexagone, comme l’affirme la préfecture. « Il suffit de relever les prix sur le site du gouvernement www.prix-carburant.gouv.fr qui montre par exemple dans les Bouches du Rhône qu’il est possible de trouver, hors autoroute et grandes surfaces, du super à 1,51€ et du gazole à 1,34€-1,38€ », observe Victorin LUREL qui renouvelle sa demande au gouvernement de prendre un décret gelant durant 6 mois le prix du carburant, conformément à la disposition de l’article L410-2 du Code de commerce qui réglemente déjà le prix des carburants dans les DOM.
Pour mémoire, cet article qui permet de réglementer les prix du carburant dans les DOM « en raison soit de situations de monopole ou de difficultés durables d’approvisionnement », dispose également que cette réglementation des prix « ne fait pas obstacle à ce que le gouvernement arrête, par décret en Conseil d'Etat, contre des hausses ou des baisses excessives de prix, des mesures temporaires motivées par une situation de crise, des circonstances exceptionnelles, une calamité publique ou une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé ».