Victorin LUREL, député de la Guadeloupe et Président du Conseil régional de la Guadeloupe, fait part de sa vive inquiétude suite à l’adoption, mercredi en commission des finances du Sénat, de deux amendements qui reviennent sur les deux rares mesures positives pour les outre-mers votées par l’Assemblée nationale dans le projet de loi de finances rectificative pour 2011.
En effet, dans le rapport du sénateur MARINI figure un amendement qui annule la création du FIP DOM, le Fonds d’investissement de proximité, qui incite les épargnants ultramarins à investir au profit des entreprises locales. Ce dispositif, essentiel pour renforcer les fonds propres des PME outre-mer, avait été défendu et obtenu de haute lutte par le député de la Guadeloupe.
Par un autre amendement, la commission des finances du Sénat entend également revenir sur le relèvement du plafond des réductions d’impôt pour les investissements dans le logement social outre-mer. Ce relèvement à 40.000 euros avait pourtant été soutenu par le gouvernement qui a dû reconnaître que le plafonnement initial à 36.000 euros réduisait très sensiblement le flux des investissements dans le logement social au moment où il est plus que jamais une priorité pour les outre-mers.
Victorin LUREL déplore donc la cacophonie persistante entre la majorité parlementaire et le gouvernement, et au sein même de l’équipe gouvernementale sur les mesures incitatives à l’investissement outre-mer. Le député de la Guadeloupe rappelle en effet que le FIP DOM a été voté par la majorité UMP de l’Assemblée nationale, contre l’avis du gouvernement exprimé par le ministre du Budget François BAROIN. Victorin LUREL observe cependant que la ministre chargée de l’Outre-mer, Marie-Luce PENCHARD, s’est pourtant réjouit de l’adoption du FIP DOM lors de son audition ce mercredi par la commission des finances de l’Assemblée nationale. La décision de la commission des finances du Sénat ne laisse donc pas d’étonner, sachant que c’est le Sénat qui, en décembre 2009, avait le premier adopté le FIP DOM avant que celui-ci ne soit supprimé en commission mixte paritaire. Comprenne qui pourra…