Intervenant à la Chambre Haute ce mardi 28 juin, à l’occasion de la présentation du rapport d’information de Michel MAGRAS, « Tourisme et environnement Outre-mer », le sénateur Jacques GILLOT a interpellé, le Secrétaire d’Etat chargé au tourisme, Frédéric LEFEBVRE, sur la grave crise que traverse ce secteur d’activités aux Antilles et sur les mesures qu’il convient d’y apporter.
En effet, en dix ans c’est une fréquentation en baisse de 400 000 touristes qui a été enregistrée, le parc hôtelier ayant, quant à lui, été divisé par deux. Pour Jacques GILLOT, ce constat appelle la plus grande lucidité quant aux points faibles du tourisme guadeloupéen, qu’il s’agisse de l’instabilité sociale ou du haut niveau de charges de l’hôtellerie guadeloupéenne dont 80% des structures sont aujourd’hui déficitaires.
Jacques GILLOT a ainsi salué la qualité du rapport de Michel MAGRAS, le sénateur de Saint-Barthélemy qui pose les jalons d’une réelle compréhension et d’une relance pérenne du secteur touristique antillais.
L’occasion pour Jacques GILLOT de réaffirmer l’urgente nécessité d’une mobilisation de l’ensemble des acteurs dans le cadre d’un véritable projet de territoire qui donnerait la priorité à l’activité touristique sachant qu’actuellement, cette dernière ne représente qu’environ 8% de notre PIB contre 40 à 50% dans les iles environnantes.
Première orientation forte soutenue par le sénateur GILLOT : développer le bilinguisme afin de sortir du mono-clientélisme exclusivement métropolitain et envisager l’ouverture de la destination Guadeloupe aux marchés européen et nord-américain. C’est en ce sens que Jacques GILLOT a sollicité de l’Etat le principe d’institutionnaliser l’apprentissage d’au moins une langue étrangère dès l'ecole primaire.
Deuxième orientation, s’agissant du cadre de vie, le sénateur GILLOT a proposé que soit mis en œuvre un règlement départemental de l'affichage publicitaire afin de réguler les atteintes à un environnement qui constitue l’une des clés de la réussite de toute destination.
Enfin, Jacques GILLOT a demandé à l’Etat de réaffirmer plus fortement sa participation au renouvellement du parc hôtelier de la Guadeloupe dans un contexte de compétitivité accrue des îles voisines.
Selon le sénateur, le secteur du tourisme, élément fondamental de la vitalité et de la pérennité de l’économie guadeloupéenne peut être porteur d’activité et d’emplois à condition que l’Etat se mobilise résolument aux côtés des acteurs locaux et des collectivités.