Albert Pigot, Producteur, Réalisateur et Metteur en scène, va produire et réaliser La mare au punch. Pour ce faire, il s’est librement inspiré du roman éponyme de Bernard Leclaire.
Il a prévu deux années de développement et de pré-préparation pour ce film dont le thème est inédit. Mythe ou réalité, là n’est pas la question, il s’agit de femmes et d’hommes qui, à un moment donné, ont marqué l’Histoire de leur emprunte, exigeant respect et citoyenneté aux colonisateurs, se battant contre la chosification. « Sans idée, il n’y a pas de liberté ! », ajoute Albert Pigot.
L’histoire se situe entre la Monarchie de Juillet et plus précisément à partir de l’Ordonnance royale de 1840 de Louis Philippe 1er jusqu’à l’avènement de la deuxième République et la seconde abolition de 1848.
L’originalité du récit réside dans la mise en contraste entre la vie des propriétaires et celle des esclaves. Les deux univers ainsi campés en contre point avec force et authenticité, offrent un réel accès au « déroulé de l’Histoire ».
C’est alors qu’Albert Pigot produisait un documentaire réalisé par Gérard César sur le Capitaine Moïse Bébel, Guadeloupéen héros de la seconde guerre mondiale, qu’il lui fait rencontrer Bernard Leclaire. Celui-ci lui glisse alors dans la poche son roman « La mare au punch » et dès le lendemain, Albert Pigot appelle le Marie-Galantais, Bernard Leclaire, et décide de s’en inspirer pour écrire un scénario de film de long-métrage.
Aujourd’hui, Albert Pigot est dans une phase dite de finalisation de l’écriture. Il devrait trouver refuge à la résidence La Ramée pour ce faire. Il a obtenue l’Aide au Développement de la Commission permanente du Conseil Régional de la Guadeloupe dans le cadre de la convention de coopération cinématographique et audiovisuelle avec l’État et le Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC), et celle de la Commission des Affaires Culturelles du Conseil Départemental de la Guadeloupe ainsi que le soutien de la présidente de la communauté de commune de Marie-Galante et Maire de Grand Bourg, Madame Maryse Etzol.
Le niveau d’exigence du réalisateur face à la transcription de la violence est bien réel, il est résolu de la porter à l’écran pour avoir passé de nombreuses heures à éplucher les Registres de Minute de la cour d’Appel de 1826. (Première version de l’arrêt donné par la cour), et d’ajouter :
« Ne comptez pas sur moi pour esthétiser la souffrance, ce serait une erreur ! ».
Archives, Rencontres avec les historiens et auteurs, Aimer Césaire – Jacques Adélaïde-Merlande Agrégé d’histoire, ancien maître de conférences à l’université des Antilles et de la Guyane (UAG) – Félix Rodes –Bâtonnier de l’Ordre, Historien. – Hélène Servant – Conservateur en Chef du Patrimoine, Directrice des archives Départementales de la Guadeloupe – Martial Santos – Professeur d’histoire à l’université de Porto – Frédéric Régent – Docteur en histoire – Karfa Diallo – Président de la Fondation Européenne du Mémorial de la traite des Noirs,
Pérégrination, Écrire, Questionner, Interroger, Croiser, Fréquenter, Cultiver de cette germination quant à nourrir et instruire encore davantage de suspenses et de rebondissements la toile du film face à cette épreuve qu’ont vécu les protagonistes de son film qu’est la quête de la liberté !
Albert Pigot, en ce moment, vit entre Marie-galante et la Guadeloupe, avec ce besoin d’immersion quant à l’écriture et la finalisation de son script. Il me dit avoir été très ému d’avoir assisté à l’hommage que Madame Brigitte Rodes, entourée de nombreuses personnalités, a rendu à Serge Balguy au Champ d’Arbaud de Basse-Terre.
Et Albert Pigot de nous dire : « Si le séjour de l’homme, c’est la parole, il lui semble que son film s’inscrit parmi celles et ceux qui par un cri, ont su transmettre que l’idée qui nait en chacun est une forme d’idée en mouvement, non pas existant mais à créer.»
La mare au punch, semble avoir trouvé le chemin d’une parole préalablement celle d’un auteur et romancier Bernard Leclaire, aujourd’hui reprise par Albert Pigot dans une œuvre cinématographique qui se veut réaliste sans rien épargner de l’Histoire. Gageons qu’Albert Pigot puisse fédérer les fonds nécessaires pour ce film dont l’ambition est avant tout de restituer fidèlement « le cri » de nos concitoyens aujourd’hui « ki aye join’n Sen Piè pou lonè a pèp Gwadloup ! ».