Le journalisme est un vaccin contre la désinformation.
L’ONU met en garde contre les menaces qui pèsent sur la liberté des professionnels des médias. Le 3 mai pour rappel a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993.Dans trop de pays des journalistes, des rédacteurs en chef et des éditeurs sont harcelés, menacés, attaqués, détenus ou même tués. L’Union des Journalistes des Médias de la Guadeloupe (UJMG) membre de l’Union internationale de la Presse francophone (UPF), comme chaque année, mais avec davantage de détermination et encore aujourd’hui, s’associe et encourage toutes les initiatives en faveur de la liberté de la presse mais également invite à évaluer l’état de la liberté de la presse, chez nous, dans la caraïbe, et à travers le monde. Et surtout en temps de crise ou dans la concurrence du marché électoral.
A l’heure des fakes, des complotistes et des dangers de l’Intelligence artificielle, nous avions une pensée référente forte du message de Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO qui, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’an dernier qui soulignait . « Les avancées technologiques doivent s’appuyer sur le respect de la liberté, de la confidentialité et de la sécurité des journalistes.
En effet, oui, que ce soit dans le contexte de la COVID-19 ou durant les guerres, les conflits, pour les réformes. Et surtout ou en période électorale, où dit – on : « la presse fait l’opinion, et l’opinion dicte au pouvoir » ; les informations fiables sont plus que nécessaires ! Les journalistes jouent un rôle fondamental, donnant sens à la démocratie. Permettant ainsi aux individus de prendre des décisions plus éclairées et plus responsables.
OUI. Cela doit cesser
Le journalisme(Médias et journalistes) constitue donc un bien commun que nous devons défendre et soutenir en tant que tel. OUI ! Comme le montre des rapport sur les tendances mondiales en matière de liberté d’expression et de par exemple la rétention de données, les logiciels espions et la surveillance numérique, les manifestations de haine à l’encontre des journalistes et les intimidations, ont grimpé en flèche. Notamment envers les femmes journalistes. Et chez nous !
Il ressort de nos recherches que plus de 70 % des femmes reporters interrogées ont été victimes de violence en ligne. Ou par des mesures de déclassement. Ces technologies ou relevant d’intérêts « occultes » font rarement l’objet de réglementations transparentes ou d’une obligation de rendre des comptes. Les auteurs de ces violences « an konplisité », agissent en toute impunité. Cela doit cesser.
L’information bien commun à l’ère du développement des médias
A l’heure du fankyoutisme , et de la mainmise, chez nous comme ailleurs du « grand » capital sur les médias, les avancées technologiques doivent s’appuyer sur le respect de la liberté, de la confidentialité et de la sécurité des journalistes.
L’information comme bien commun est à réaffirmé. A l’ère du développement des médias, plus de cinq personnes sur six dans le monde vivent dans un pays où la liberté de la presse a reculé au cours des cinq dernières années. Et constamment chez nous !
Durant la même période, près de 400 journalistes ont été tués, simplement pour avoir fait leur travail. Combien en Haïti et si jeunes ! Les technologies numériques révolutionnent encore plus ce paysage. Elles ont permis des échanges d’information sans précédent, favorisant ainsi un journalisme sans frontières. Désormais, nous pouvons voir, à tout moment, ce qui se passe aux quatre coins du monde. Ces possibilités s’accompagnent cependant de nouveaux défis. Mais quid de l’ éthique ?
L’ère du numérique, l’ ère des risques
L’ère du numérique amplifie également le risque, pour les professionnels des médias et leurs sources, d’être pris pour cible, harcelés et attaqués par divers moyens numérique. Et puissances occultes. La liberté de la presse, une conquête au quotidien. L’UJMG( qui n’est pas un syndicat mais une union de presse) invite nos adhérents , nos confrères de la presse (et même nos farouches opposants) ainsi que les entreprises technologiques et la communauté des médias, ainsi que le reste de la société civile, à unir leurs forces pour établir une nouvelle configuration numérique qui protégerait à la fois le journalisme et les journalistes.
Et pour garantir une liberté de conscience à ces professionnels, à nos confrères, qui s’exposent( aux différents pouvoirs souvent tyranniques et partisans ), pour mieux éclairer déontologiquement leurs concitoyens.
Mais l’abus de pouvoir comme les incohérences, on le sait est une tentation propre à l’homme ! Cette violence-là, il faut l’éradiquer. Est – ce à dire qu’il y aura toujours une logique du plus fort. Et quid du dicton « C’est celui qui paie commande et décide ». Cela nous renvoie aux intérêts, les uns et comme les autres qui n’ont pas toujours au « même » moment, toujours les mêmes ambitions et convictions . D’où le dicton : « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ».
Voltaire, l’homme de plume, fait référence au fait que c’est souvent de son propre camp ( on l’a vu pendant la Covid) que viennent les critiques les plus acerbes et les coups les plus rudes. Et qu’il est généralement plus facile de parer les attaques de ses véritables ennemis, clairement identifiés, que les traîtrises et autres coups bas venus de son propre entourage.
Et demain pour qui sonnera le glas !
DURIZOT JOCELYN( Président de l’UJMG. Membre du comité international à l’Union Presse Francophone)