Pour une meilleure « gestion » de l’approvisionnement du territoire en eau !
Nous y étions ! Ce mardi 20 octobre 2015, sur le terrain, quand ansanm , ansanm, adan on menm larel l’exécutif régional, accompagné des représentants du Département et de l’Etat, a posé la première pierre du barrage de Moreau. Une initiative jugée indispensable ( à l’époque) afin de corriger on enjistis et une planification jusqu’ici, défaillante.
Pour rappel, c’est dans le cadre de la mise en œuvre du Schéma Directeur des Eaux (SDAGE 2010-2015), et pour répondre aux besoins en eau brute destinée à l’irrigation agricole ou à la consommation courante et garantir un approvisionnement régulier que nos deux collectivités majeures ont entrepris la construction de ce barrage d’une capacité de 950.000 m3 à Moreau Goyave.
Cet ouvrage déclaré sûr et « respectueux » de son environnement, était construit pour venir en complément de celui de Dumanoir sur les hauteurs de Capesterre B/E.
Le rôle de ces barrages étant de permettre le stockage d’eau brute lorsque les ressources sont suffisantes en périodes d’hivernage et de la restituer progressivement lorsque les rivières sont basses, lors d’une sécheresse de plus en plus imprévisible dans sa durée et son intensité.
Ainsi pour les concepteur du projet, afin de sécuriser l’alimentation en eau, la retenue d’eau de Moreau a été raccordée à la canalisation principale qui relie la Côte-au-Vent jusqu’à la Désirade, avec une capacité de 1 Million de m3, contre 0,6 Million m3 pour la retenue d’eau de Dumanoir. Le barrage de MOREAU est essentiel pour l’alimentation de la Grande – Terre.
Notons que 90% de l’eau consommée proviennent des rivières et des sources de la Basse – Terre. Dimension du barrage 27 m de haut pour 255m de long. Aire de la retenue normale 9.80 HA.
Le coût total de cet ouvrage a été de 31 M€ et a bénéficié de l’aide :
- des fonds européens du FEADER à hauteur de 26,350 M€
- de l’Etat à hauteur de 2 M€ dans le cadre du fond exceptionnel d’investissement
- de la Région Guadeloupe à hauteur de 2,650 M€
Par ailleurs, afin de minimiser les impacts environnementaux du chantier, la Région Guadeloupe a confié à l’ONF l’élaboration du diagnostic et de l’inventaire des espèces possédant un intérêt pour une transplantation, de celles possédant un intérêt patrimonial avéré ainsi que le marquage des bois d’œuvre. L’eau du barrage de Moreau au cœur d’une nouvelle polémique sur fond de chlordécone .
L’eau du barrage de Moreau était-elle contaminée au Chlordécone ? En avait – on connaissance et pouvait – on en avoir connaissance ?Aujourd’hui(8 ans après) des analyses pour l’UGTG dont les résultats soulèvent de nouvelles questions
Gouverner c’est prévoir, mais c’est aussi se garder des fâcheuses conséquences. Science sans conscience et pas uniquement pour François Rabelais (1483- 1553) serait que ruine de l’âme. An dako !
DURIZOT JOCELYN