Savez-vous qu’on doit au maréchal Pétain la fête des mères ? Etaient alors réputées méritantes les femmes mariées qui avaient mis au monde dix enfants au moins. L’ombre portée sur le maréchal n’a nullement remis en cause cette fête et on a même inventé dans les années 80 la fête des grand-mères. Curieusement, il n’y a pas encore de fête des grand-pères…quelle injustice aux détriments des pépés-gâteaux ! et quelle intolérable discrimination ! Etrangement, personne ne s’en plaint…
Mais la Femme ne se réduisant pas à la mère, il est apparu nécessaire d’ajouter au calendrier une Journée des Femmes. Qui a eu cette idée ? Non, ce n’est pas la France, pas plus que ses proches voisins. Un peu d’histoire. Le 8 mars 1917 à Saint-Petersbourg, les femmes ont manifesté pour obtenir du pain et le retour de leurs maris partis à la guerre. Le 8 mars 1921, Lénine a décrété le 8 mars « journée des femmes ».
L’ONU, le 8 mars 1977, a institué ce même jour « Journée internationale des femmes ».
En France, il a fallu attendre le 8 mars 1982, pour que le président François Mitterand consacre la Journée des Femmes. Flanquée de la ministre des droits des femmes, Yvette Roudy, il a reçu à l’Elysée en grande pompe 400 femmes, ouvrières, employées, syndicalistes, agricultrices, mères de famille et leur a promis l’égalité et la parité avec leurs collègues notamment au travail ou pour l’accès aux mandats électifs.
Nul ne peut nier sérieusement les avancées des droits des femmes, dans le domaine social, professionnel et politique mais, d’une part, il serait hasardeux de prétendre qu’il existe un lien entre l’instauration de la Journée de la Femme et ces avancées, d’autre part, il y a encore beaucoup à faire en particulier pour réduire les violences à leur encontre.
La Journée de la Femme est-elle un symbole, un alibi, un gadget, une journée d’excuses et de pardon , une aubaine pour les fleuristes au même titre que les obsèques ?