Les chiffres de la contamination ont continué d’augmenter au cours de la semaine du 10 au 16 janvier mais la progression, de l’ordre de 20%, n’a heureusement rien à voir avec le quadruplement lors de la 1ère semaine. C’est moins pire… Mais, objectivement, une augmentation de l’ordre de 3000 cas en une semaine est préoccupante, le nombre des nouveaux cas, 16341, encore davantage. Le taux de positivité des tests augmente lui aussi, plus faiblement certes, mais reste très élevé (23,6%). Le taux d’incidence pour 100 000 habitants est énorme : 4360… à comparer à 3548 en S1. Le variant OMICRON est désormais en cause dans 98% des cas de COVID dépistés.
La couverture vaccinale reste insuffisante
Le taux des plus de 12 ans ayant reçu au moins une dose est au 18 janvier de 44,58%. Sans qu’on en perçoive la raison, les vaccinations ont été bien moins nombreuses en S2 (6276) qu’en S1 (15716). Difficile à comprendre alors que le passe sanitaire n’est plus valable pour les sujets de 18 ans et plus n’ayant pas reçu la 2ème dose dans les 7 mois suivant soit la 1ère injection soit l’infection par le virus. Sans compter qu’un passe vaccinal pourrait prochainement s’appliquer et que sans ce SESAME, la vie sera dure.
Chez les professionnels de santé soumis à l’obligation vaccinale, la situation s’améliore peu à peu. Les professionnels en exercice libéral, psychologues inclus, sont vaccinés à 91,34 %. Les psychologues et les infirmiers, catégories les plus réticentes, sont maintenant vaccinés à 85,29 et 88,89% respectivement.
Les hospitalisations et les décès augmentent
La moindre dangerosité d’OMICRON ne se vérifie pas en Guadeloupe où la situation hospitalière s’est très sensiblement détériorée. Les comorbidités et le faible taux de couverture vaccinale n’y sont probablement pas étrangers.
9 personnes hospitalisées pour COVID, dont 2 en service de réanimation sont décédées. La plus jeune avait 22 ans…
En S2, 131 malades COVID ont été hospitalisés, dont 15 en service de soins critiques, intensifs ou de réanimation. C’est sans comparaison avec les semaines précédentes et pourrait être pire dans les prochaines semaines compte tenu du délai qui sépare les contaminations de l’apparition des symptômes. A la date du 19 janvier, 151 patients atteints de COVID étaient hospitalisés : 99 au CHUG, (40 de plus en 5 jours !), 22 au CHBT, 15 au pôle parents-enfants de Palais Royal (dont 6 enfants…à méditer quand on se souvient d’affirmations péremptoires selon lesquelles les enfants étaient exempts des formes graves).
La situation est grave. Les hôpitaux doivent être sanctuarisés. Les menaces et exactions dont la direction, les praticiens et le personnel des hôpitaux, particulièrement au CHUG, ont été victimes durant plusieurs semaines, sont intolérables. Aucune revendication ne peut les justifier.