Nous sommes en droit de nous interroger sur les motivations réelles de ce syndicat. Souvenons-nous la guerre des chefs à la CFTC, qui avait conduit Michel Yerbe à se mettre en retrait, après la prise de pouvoir quasi putschiste de Mario Varo.
Depuis, ce dernier tente – on l’aura compris – d’afficher des trophées de batailles… sur fond de prise de position politique. La CFTC de Mario Varo n’entendrait l’exercice de la gouvernance et du management en Guadeloupe que par des compétences exogènes au territoire ? En moins de 2 ans, et pour ne citer que les plus médiatisés, Jacques Bangou d’abord, puis feu Christian Gatoux, ensuite Laurella Rincon, directrice du Macte.
Aujourd’hui, au tour d’Isabelle Jean-Francois, cadre guadeloupéenne de la fonction publique territoriale depuis 17 ans, dont le parcours professionnel plaide en sa faveur, notamment auprès de l’exécutif départemental, de subir les attaques de la CFTC, pour 9 heures d’implication par semaine aux côtés d’une députée de la Nation, sur son temps libre.
Car sans présumer du fond de cette affaire, notons que les pratiques à l’œuvre visent manifestement à dénigrer et à discréditer. Tracts, messages, interview dans un média uniquement à charge, publication de documents de paie identifiant précisément l’agent… Des pratiques qui ne devraient jamais avoir lieu dans un Etat de droit, qui plus est dans un pays qui se veut assumer les moyens de son pilotage et de son développement.
Et alors même qu’aucune enquête n’est ouverte et qu’aucune décision de justice n’est rendue dans ce qui s’apparente à une tempête dans un verre d’eau au regard des 44h de travail et activités par semaine exercés par l’intéressée – durée maximale hebdomadaire autorisée en France – on peut donc légitimement s’interroger sur les motivations réelles de ce syndicat, qui au demeurant devrait défendre et protéger les fonctionnaires. Cela mis en perspective, quid des jeunes diplômés qui ont les plus grandes difficultés à trouver du travail chez eux en Guadeloupe, face à des emplois réservés ou offerts à d’autres.
Devons-nous nous résigner à être fiers de nos jeunes, de nos compétences, de nos champions, exclusivement lorsqu’ils expriment leurs talents en dehors de la Guadeloupe ? Désormais nous pouvons craindre, car ce sera inéluctablement la résultante de ce type d’agissements : que nos enfants ne souhaitent plus revenir chez eux dans ce contexte. A cela nous ne serons pas étrangers, en laissant libre cours à des pratiques de la sorte qui ne trouvent à s’exprimer nulle part ailleurs.
A qui le tour ?
Stop ou encore…
JLH