Une bonne nouvelle : aucun cas de variant anglais ou autre Guadeloupe n’a été observé jusqu’ici et la limitation à compter du 31 janvier des déplacements par avion, sauf entre la Guadeloupe et la Martinique, aux cas d’impérieuse nécessité d’ordre personnel ou familial, professionnel ou encore médical devraient, si elles sont correctement appliquées, protéger le territoire du risque d’engorgement des services hospitaliers que ces mutations du virus pourraient provoquer.
Le taux d’incidence dans le département se situe autour de 20 cas pour 100.000 habitants, bien loin du seuil d’alerte (50 cas pour 100.000 habitants) ; précisément, il est de 22,55 en S 3 (18 au 24 janvier) et de 19,36 en S4 (25 au 31 janvier). A titre de comparaison, au niveau national, ce taux est de 212, il est de 452 dans les Alpes-Maritimes, de 402 à Mayotte, de 394 dans les Bouches-du-Rhône Rien à voir !
Le nombre de nouveaux cas positifs est également stable : 85 en S3 et 73 en S4. Il présente un lien avec plusieurs clusters, dont trois nouveaux en S3 et un autre en plus en S4. Ce sont ainsi 4 clusters qui sont en cours d’investigation en milieu familial, en entreprise, en milieu scolaire et à l’hôpital.
Les taux de positivité des tests : 3,2% en S3 et de 2,7% en S4 sont non seulement inférieurs au seuil de vigilance (5%) mais aussi au taux national (6,6% en S4).
L’activité hospitalière concernant les patients COVID est globalement stable. Il n’y avait plus que 2 patients en réanimation au 24 janvier, on en compte 5 au 31 janvier. Alors que le nombre des patients hospitalisés dans les divers services de médecine était encore de 25 au 13 décembre, il n’est plus que de 10 au 24 janvier et de 9 au 31. Aucun changement n’est observé dans l’activité des services de suite qui traitent toujours une trentaine de patients.
Un seul patient COVID est décédé au cours de la période du 18 au 31 janvier.
Comme dans mon article précédent, je relève que, contrairement aux prophéties alarmistes, l’afflux de touristes en décembre et janvier n’a pas eu d’impact négatif sur la situation épidémiologique dans l’archipel. Quant à la formation des clusters, elle signe incontestablement un manque de vigilance de la part d’une partie de la population. Le touriste a bon dos, il est un bouc émissaire tout trouvé mais, maintenant et aussi longtemps qu’il sera ostracisé, il faudra se regarder en face et s’assurer d’une attitude responsable incluant le respect des mesures barrière y compris dans la sphère familiale et amicale. Les contaminations et la formation des clusters ne doivent rien au hasard. Il en ira ainsi tant que le virus circulera et que l’immunité collective restera un projet à long terme.
A la date du 26 janvier, 1398 personnes avaient reçu la 1ère injection de vaccin, à la date du 2 février, ce nombre atteint 2330. Deux injections à quelques semaines d’intervalle sont nécessaires. Il est généralement admis que la vaccination de 70% de la population permet d’atteindre cette immunité. Il faudrait donc vacciner 270.000 personnes en Guadeloupe, ce qui implique de pratiquer 540.000 injections. Un objectif raisonnable pourrait être d’atteindre l’immunité en une année ;il conviendrait donc de pratiquer 10.000 injections par semaine….On est loin du compte et aucun objectif de ce genre ne semble d’ailleurs avoir été d’ailleurs défini au niveau national comme au niveau régional.