Ce jeudi après-midi se tient un comité de suivi COVID19.
Au moment où le point sera fait sur la situation sanitaire dans notre archipel au regard des derniers chiffres des contaminations en Guadeloupe et de la situation dans les services du CHU, où affluent encore chaque des patients COVID nécessitant une hospitalisation – voire de la réanimation – je pense qu’il faut hélas nous préparer à accepter de nouvelles mesures permettant de lutter contre la progression de l’épidémie.
En ma qualité de présidente du conseil de surveillance de l’hôpital, en contact constant avec sa direction et ses équipes soignantes mobilisées mais inquiètes, j’ai partagé cette conviction avec le préfet de Région qui aura à déterminer dans le détail ces nouvelles mesures, leur ampleur et leur durée d’application. Pour ma part, je serais favorable à la mise en place d’un couvre-feu nocturne qui serait de nature, en premier lieu, à limiter les risques d’accidents de la route qui font affluer vers l’hôpital des blessés parfois très graves qui sont, quoi qu’on en dise, évitables.
Une telle mesure, dont je comprends bien la dimension contraignante au regard de nos libertés, aurait également le mérite de limiter les regroupements amicaux et/ou familiaux dont on sait qu’ils contribuent à augmenter la circulation du virus. Il s’agit, chacun doit le comprendre, d’éviter à tout prix un reconfinement qui serait fatal à notre vie sociale, à la scolarité de nos enfants, mais également à notre économie.
J’ai acquis la conviction qu’il vaut mieux des mesures provisoires sur une période de 2 à 3 semaines, plutôt que d’attendre que la situation ne s’aggrave et qu’il faille des restrictions plus dures et plus durables. Je souhaite que les élus expriment leur vision de la situation lors de ce comité de suivi en ayant conscience que nous devons tout faire pour que notre offre de soins soit en mesure de faire face à la situation épidémique du moment. La situation est inquiétante mais elle ne doit pas devenir hors de contrôle.