Les médias ont un pouvoir et tout pouvoir renvoie à de grandes responsabilités.

Les médias ont un pouvoir et tout pouvoir renvoie à de grandes responsabilités. Si c’est au pied du mur qu’on juge le maçon. Nous nous félicitons de laborieux travail, malgré des difficultés et freins incommensurables de la production de nos médias sur tous les supports privés comme publics, dans leur mission d’informer. Ils font un dur, mais un excellent travail !

Woulo, bravo pou yo ! La Guadeloupe est dans le monde, elle apporte et reçoit du monde. En matière du respect de la liberté de la libre expression, des journalistes de notre pays, comme ceux d’autres ailleurs paient un lourd tribut (emprisonnement, assassinats, tracasseries diverses, intimidations). Il y a à peine quelques jours qu’un confrère Haïtien était assassiné. Près de 90% des responsables d’assassinats de journalistes recensés entre 2006 et 2018 dans le monde n’ont pas été sanctionnés, dénonce l’Unesco. C’est tout naturellement que les journalistes ressentent, eux aussi, cette nécessité première de s’unir et de s’ouvrir à d’autres frontières.

C’est dans ce larèl que l’UJMG, la section UPF de la Guadeloupe s’honore de porter une contribution, lors de nos différentes assises (Montréal, Cameroun, Maroc, Sénégal, Togo, Madagascar, Guinée, Arménie et en ce mois de novembre 2019 de nouveau au Cameroun, 10 ans après, avec une délégation forte de 11 journalistes.

Pour rappel, l’Union internationale de la presse francophone, est une organisation non gouvernementale à but non lucratif dont la marque est UPF. Notre Union a été fondée en 1950, sous l’appellation première : Association internationale des journalistes de langue française (AIJLF). UPF est la plus ancienne association francophone de journalistes. Depuis le 22 novembre 2014, elle est présidée par Madiambal Diagne (Sénégal).

L’UPF regroupe plus de 3000 journalistes, responsables et éditeurs de la presse écrite et audiovisuelle et 43 sections structurées. Ils sont répartis dans 110 pays ou régions du monde. L’UPF est reconnue par de grandes organisations internationales, telles l’ONU, l’UNESCO et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

A noter que c’est le journaliste canadien Dostaler O’Leary qui a été l’initiateur de notre Union à Limoges en 1950. Elle était plutôt une amicale qui était un lieu de rencontre des journalistes (progressistes) de langue française à travers le monde. Dès sa création les rédacteurs du Progrès Social dont Henri RODES et Albert LAROCHELLE y ont adhéré. C’est donc naturellement que dès notre entrée en fonction Jocelyn DURIZOT, puis moi-même et tous nos rédacteurs ont adhéré à l’UPF. En 2015, afin de donner une perspective à d’autres journalistes guadeloupéens, pour défendre leurs intérêts, resserrer les liens entre directeurs, journalistes, nous avons créé l’Union des Journalistes et des Médias Guadeloupéens (UJMG) affiliée à l’UPF en tant que Section Guadeloupe de l’UPF.

Plus de 60 membres œuvrant tant dans les stations de radiodiffusion ou télévision, presse en ligne et presse papier dont le français est un vecteur de communication.

Il est indispensable pour les journalistes, de s’organiser, afin de mieux se connaître pour défendre et développer la liberté de la presse, la première de toutes les libertés d’abord au plan local. Mais aussi régional et international,

Il est tout aussi nécessaire pour l’UPF de s’organiser afin de faciliter l’organisation de colloques entre nos membres, tant sur le plan technique, états généraux, assises ou séminaires à caractère international, continental, ou régional. Nos assises sont organisées, chaque année, et au moins tous les deux ans en fonction des possibilités financières.

L’UPF est administrée par un comité international (dont D.J et moi-même en sommes membres pour l’un depuis 2006 et pour l’autre depuis 2010). Un bureau international (7 membres élus) que j’ai eu l’honneur d’intégrer au mois d’octobre dernier, en Arménie, au titre de vice-président. A noter que pour préserver son indépendance et le respect d’une déontologie professionnelle, l’UJMG refuse la candidature de communicants bien qu’ayant une solide expérience ainsi que les journalistes faisant partie d’un cabinet politique.

A l’heure où internet change la donne, il n’en reste pas cependant moins vrai que dans une société de l’émotion, de l’immédiateté, de la suspicion, et du casse-tête de la vérification de l’information (tous azimuts) en continu, les journalistes savent que leur métier est difficile et à risque. Nos adhérents avec des sacrifices financiers et familiaux, en allant sous d’autres cieux, s’inscrivent dans la qualité de l’information qu’ils diffusent. Ils savent que leur meilleur et plus sûr bouclier, c’est le souci du traitement déontologique et éthique de l’information.

Notre Union entend renforcer les liens dans un lyannaj intelligent et respectueux avec nos partenaires institutionnels, nos entreprises et forces vives (syndicats, établissements scolaires, associations, grands publics) Pour l’heure et c’est tout le sens de notre soutien au quotidien France-Antilles ce n’est point la concurrence des médias qui fait défaut en Guadeloupe, mais c’est le nombre insuffisant de lecteurs et d’auditeurs bien informés ! Et d’aides publiques comme privées.

Si c’est donc la liberté de la presse qui magnifie une démocratie, l’UJMG croit utile de rappeler aux différents pouvoirs comme aux lecteurs-citoyens que nos médias, ont des challenges qu’il convient de convoquer lucidement. Sa première préoccupation, sa survie. Sa première obligation, la vérité. Sa première loyauté, envers le grandir–citoyen. Avec la Maison de la Presse, nous entendons tout mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs. Mé nou sav kè konba déyè pou ko mannyé. Vouloir, c’est pouvoir ! Nou péké moli !

Rodes Jean-Claude

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