Le programme INTERREG Caraïbes est financé par l’Union européenne pour aider au développement de projet de coopération entre les DFA, Saint-Martin et les pays tiers.
Suite à un appel à projet lancé en 2016, une première sélection parmi 117 projets a eu lieu à Sainte-Lucie en février dernier. 23 projets ont été retenus et en Guadeloupe, qui est l’autorité de gestion, les 30 et 31 mai dernier, le comité de sélection en aura finalement retenu 11. Il s’agit là d’une première phase du programme qui va se dérouler jusqu’en 2023, puisqu’il est renouvelable tous les 6 ans.
Ces projets sont obligatoirement portés par une région ultra-périphérique en partenariat avec un pays de la Caraïbe.
La région Guadeloupe qui assure l’autorité de gestion de ce programme dispose d’un budget total de 85.7 millions d’euros dont 64.2 millions de FEDER. Pour Marie-Luce Penchard, présidente de la commission coopération au sein de la Région «Le développement des RUP ne se fera que si nous nous intéressons à notre environnement régional immédiat. Aujourd’hui, nous sommes réunis pour répartir les fonds européens pour soutenir des projets de coopération, tisser des liens plus forts entre les îles francophones et de la Caraïbe. Il nous appartient de démontrer que ce programme est utile qu’il va nous permettre de renforcer notre politique de coopération notamment dans le domaine du tourisme et des filières agricoles, de la santé …
Chaque projet a été adopté à l’unanimité des membres du comité de sélection. L’idée est bien de trouver un consensus sur une idée qui doit être à la fois pérenne, créatrice d’emplois, et fédératrice entre les pays.
Parmi les 11 projets 4 sont portés par la Guadeloupe comme Cariforts « le réseau international des forts de la Caraïbe » avec comme chef de file le conseil départemental. L’idée est de créer une route touristique et culturelle autour de la thématique des forts de la région Caraïbe et de développer ce sentiment d’une identité caribéenne partagée. Il s’agira de créer 8 circuits des forts caribéens et 8 grandes boutiques associées avec des produits labellisés par le réseau Cariforts. Les partenaires de ce projet sont Cuba, Haiti, Porto-Rico, Saint-Eustache, Saint-Kitts, Antigua,
L’idée du projet Cari’Mam (Caribbean Marine Mammals Preservation Network) est de créer un Réseau de la Caraïbe pour la préservation des mammifères marins et de la conservation de leur habitat. Les cinq 5 pays partenaires sont la France (Antilles et Guyane), les Pays–Bas (Territoires néerlandais de la Caraïbe : Saba, Statia, Sint Maarten, Bonaire), et 3 pays extra-communautaires à savoir la République Dominicaine, Cuba, Turks and Caicos
Le Projet Paire a comme chef de file la compagnie Aérienne Régionale Express « Air Antilles Express ». Il s’agit de créer une task force pour l’inventaire et l’harmonisation des règles juridiques européennes et des territoires de l’OECS, de développer des stratégies de coopération technique entre compagnies aériennes et installer une plate-forme commune de commercialisation, l’objectif est bien d’optimiser les dessertes aériennes intra régionales. Les partenaires caribéens de ce projet sont : Windward Islands Airways /Saint-Maarten, Leeward islands Ai Transport (LIAT) / Antigua, Gouvernement de la Dominique
Parmi les projets Martiniquais retenu il y a CAP 3 D porté par Parallèle 14 une école d’animation 3D, d’effets spéciaux et de jeux vidéos basée en Martinique avec la volonté de développer un cursus auprès d’un maximum de caribéens vers ces domaines. Le projet CAP 3D se fait en collaboration avec l’université de Trinidad et Tobaggo et des étudiants martiniquais guadeloupéens et Guyannais. Une occasion déchanter de collaborer et de développer une industrie caribéenne de la 3 D sur un secteur porteur à l’international.
Saint-Martin aura finalement deux projets retenus notamment le projet Radar Com STMT porté par la collectivité de Saint Martin. Il s’agit d’acquérir et d’installer un radar météorologique dont l’exploitation vise à améliorer la connaissance du risque au travers le suivi des phénomènes dans le temps, d’évaluer la vulnérabilité des territoires, des personnes et des biens. L’idée est d’améliorer la prévision et le suivi en temps réel des aléas climatiques. Le partenaire associé est Sint Marteen.