Ce jeudi 27 novembre, le comité de gestion chikungunya était réuni en Préfecture pour faire le point sur la propagation du virus du chikungunya.
Au cours des dernières semaines, le nombre de personnes nouvellement touchées par le chikungunya a diminué de façon significative. Depuis fin octobre, moins de 200 cas ont ainsi été recensés par semaine.
“À ce niveau-là, a commenté Patrick Richard, le directeur général de l’Agence régionale de santé, nous pouvons dire que l’épidémie est finie. Cela ne signifie pas, pour autant, que le virus a disparu, ainsi que les moustiques porteurs de cette maladie”.
Aujourd’hui, en Guadeloupe, les experts estiment que 40 % de la population a été touchée.
“Cela veut dire que 60 % ne l’a pas été, poursuit Nicolas Martrenchard, le directeur de cabinet de la Préfecture, et il est encore possible que des gens contractent la maladie de façon sévère. L’épidémie est finie, mais le combat continue”.
A l’avant-garde du front, les mesures prises dès le début de l’épidémie avec l’élimination des gîtes larvaires, la protection individuelle, doivent devenir des gestes quotidiens pour se préserver à l’avenir d’un tel phénomène.
“Nous n’avons pas encore aujourd’hui suffisamment de recul pour tirer les premiers enseignements sur la gestion et le coût de cette épidémie, a poursuivi M. Martrenchard. En revanche, le comité de gestion, institué depuis le début de l’année 2014, a permis avec le comité de pilotage d’être au plus près du terrain et de limiter ce qui était possible de l’être.
Au-delà de l’ARS et des services de l’Etat, il convient de saluer les élus, le Conseil Régional et le Conseil général, ainsi que les médecins et les pompiers qui se sont montrés particulièrement présents lors de cette crise”.
Pour illustrer l’ampleur du phénomène et sa gravité, 81 000 personnes ont consulté au motif du chikungunya, ce qui signifie que le double de la population a été touché, soit 160 000 personnes, selon les estimations des experts.
Concernant la mortalité, 12 décès indirectement liés à la maladie et 2 décès directement liés à la maladie ont été enregistrés à l’hôpital ; 53 certificats de décès ont porté la motion “chikungunya”.
Les consignes de prévention restent toujours d’actualité :
-Lutter contre les moustiques : détruire les larves ainsi que les gites potentiels de reproduction des moustiques autour et dans l’habitat : en faisant contrôler vos citernes, en supprimant les soucoupes sous les pots de fleurs et en vidant au moins une fois par semaine tous les récipients contenant de l’eau stagnante : vase, détritus, gouttières….
-Se protéger des piqures de moustiques en portant des vêtements longs, en utilisant des répulsifs pour vêtements ou cutanés (en respectant les précautions d’emploi, en particulier chez l’enfant et la femme enceinte) ainsi que des moustiquaires de berceau chez le nouveau-né et le nourrisson.
-Protégez-vous à l’intérieur de l’habitat : moustiquaire surtout pour les malades, diffuseurs électriques…
-Consulter votre médecin en cas de fièvre qui dure.