Le chikungunya est une préoccupation majeure en matière de santé publique en Guadeloupe. Le nombre de cas évocateurs de la maladie progresse et les foyers continuent de croître dans plusieurs communes du département. À ce jour, ce sont près de 3.700 cas qui ont été mis en évidence par les médecins.
En dépit des nombreux appels lancés à la population depuis décembre 2013, les résultats de l‘examen des données du dispositif de surveillance, confirmés par le comité des experts médicaux du chikungunya réunit en séance ce jeudi 10 avril 2014, montrent que le seuil épidémique est franchi. Dès lors, il convient de tout mettre en œuvre pour contenir son évolution.
Ainsi, compte tenu de la dynamique actuelle de cette épidémie et pour éviter que la Guadeloupe ne soit plus lourdement touchée par la maladie, la préfète de la région Guadeloupe rappelle que l’essentiel des actions à mener repose sur le comportement des individus. C’est maintenant qu’il faut agir.
La population est donc invitée à respecter les consignes rappelées ci-dessous. Des consignes qui relèvent du simple bon sens mais qui en l’espèce constituent l’essentiel de la lutte contre l’évolution du chikungunya en Guadeloupe :
– Éliminer systématiquement les foyers de gîtes larvaires qui sont principalement dans et autour des maisons d’habitation : dans les réserves d’eau que sont les plantes en eau, les coupelles des pots à fleurs, les pneus usagés, les demies-coquilles de noix de coco laissées dans la nature, etc.
– Vérifier et prendre toutes les dispositions nécessaires pour éviter que l’eau ne stagne dans les gouttières, les chenaux, les regards et avaloirs d’eaux pluviales
– Porter des vêtements longs et couvrants pour se protéger des piqûres de moustiques
– Appliquer ou vaporiser des produits répulsifs adaptés sur toutes les parties découvertes du corps, visage compris (l’application doit être renouvelée fréquemment et au moins 30mn après les produits solaires)
– Dormir la journée comme la nuit (y compris les jeunes enfants) sous une moustiquaire.
– Consulter le médecin en cas d’apparition de fièvre brutale accompagnée de douleurs articulaires. Ce sont les premiers signes de la maladie.
Les services de l’État, des collectivités et des partenaires se réuniront le 17 avril prochain en préfecture pour faire un point exhaustif sur les mesures déjà mises en place et sur celles à prendre pour renforcer la lutte.