LE CONSEIL GENERAL, PARTENAIRE DES ACTIONS CITOYENNES CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

Dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes, le Conseil Général apporte son soutien aux  initiatives du Manifeste des 308 et de madame Marianne « Anabella » CRANE, membre de l’association des Elus Contre les Violences Faites aux Femmes (ECVF).

 

Il s’agit en premier lieu de la campagne de sensibilisation intitulée « violences conjugales : brisons la loi du silence ! » qui, grâce notamment à la diffusion de deux spots télévisés sur les medias locaux et d’un film viral sur internet, vise à libérer la parole autour de ce fléau dont l’évocation demeure encore taboue dans nos sociétés.

 

La deuxième initiative vise la publication et la diffusion d’un guide pratique contre les violences faites aux femmes qui s’adresse autant aux victimes qu’aux auteurs et à leurs familles.

 

Cette  conférence de presse est donc organisée afin de présenter ces initiatives qui s’inscrivent dans le droit fil de l’engagement du Département contre toute forme de violence et notamment celles faites aux femmes, en sa qualité de collectivité membre de l’ECVF.

 

LE MOT DU PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL

 

C’est la femme qui fait l’homme….

 

Derrière le recours à cet adage quelque peu provocateur mais ô combien véridique, nous nourrissons l’ambition de contribuer à démontrer toute la place qu’occupe la femme dans la société guadeloupéenne.

 

Une société qui a traversé une histoire perturbée par les sévices de l’esclavage, que  nul ne peut oublier, mais qui nous oblige surtout à réfléchir et à agir en faveur des droits de l’Homme et à combattre les inégalités.

L’homme avec un « H » qui implique nécessairement de prendre à bras le corps ces retards inadmissibles et indignes de  notre époque à l’instar du traitement réservé à la condition féminine.

 

Depuis que  la philosophe Simone de Beauvoir a lancé son célèbre « on ne naît pas  femme, on le devient » nous suivons dans une partie du monde un chemin d’émancipation progressive.

 

Devons-nous nous en contenter ? A l’évidence NON !

 

Trop de manquements nous rappellent que les droits des femmes doivent être inaliénables et non négociables. En particulier le harcèlement sexuel, les violences conjugales, les inégalités diverses qui entachent la citoyenneté des femmes.

 

Au nom de l’assemblée départementale  je souhaite rendre hommages aux bénévoles, aux militants femmes et hommes, ainsi qu’aux associations qui portent quotidiennement le fer contre les discriminations et les abus de toutes sortes.

 

A cet égard, le Conseil Général qui a en charge la famille ne peut que féliciter l’initiative courageuse de ces citoyens guadeloupéens qui aux côtés de tant d’autres  ont engagé le combat contre la minimisation de la femme.

 

Alors que la Guadeloupe se noie dans les violences conjugales, déplore de trop nombreux assassinats et méconnait trop souvent les droits attachés à l’éminente condition féminine, cet engagement citoyen vient nous rappeler qu’en matière de droit seule la lutte paie.

 

Il vient aussi nous rappeler le poids et le prix du respect.

 

Certes, de nombreuses mesures ont été prises, de nombreuses lois ont été votées, diverses sanctions sont appliquées. Force est de constater, au vu des statistiques, que cela ne suffit pas.

 

Désormais pour être efficace, il faut changer d’imaginaire. Les mythes, les légendes, les contes, même une certaine littérature ont façonné, des siècles durant, une certaine vision de l’homme et surtout une mauvaise vision de l’homme.

 

C’est à nous désormais de déconstruire cet héritage pour le remplacer par de nouveaux droits et devoirs au premier rang desquels il convient de placer  l’égalité entre les hommes et les femmes.

 

Il faut éduquer, rééduquer, rappeler les lois.

Il faut bâtir l’imaginaire de la concorde qui résulte du respect.

 

Il faut se battre en hommage à toutes les femmes harcelées, battues, tuées, avec la profonde conviction qu’il est permis d’espérer.

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