Mme Aline Hanson est née et a grandi à Saint-Martin jusqu’à ce qu’elle parte poursuivre ses études au lycée de Baimbridge, en Guadeloupe, puis à l’Ecole Normale Supérieure. A la fin de ses études, Mme Aline Hanson retourne à Saint-Martin où elle enseigne à l’école du Bord de Mer à partir de 1974. Elle travaille également comme documentaliste et coordonnatrice des projets dédiés à la Zone d’Education Prioritaire (ZEP) de Saint-Martin. Elle participe à la création du centre local de documentation pédagogique. Depuis 1991, Mme Aline Hanson occupe le poste de directrice de l’école élémentaire de Sandy Ground qui compte près de 500 élèves répartis en 23 classes. Parmi ses nombreux engagements, il faut rappeler que Mme Aline Hanson a présidé l’association du Centre Culturel de Saint-Martin jusqu’au 5 avril dernier ; qu’elle a été administrateur au port de Galisbay et à de l’IUFM de la Guadeloupe, jusqu’à ce que cette institution soit intégrée à l’université. Son engagement au service des Saint-Martinois l’amène également à entrer en politique. “J’ai une première période politique dans ma vie jusqu’en 2001. Ensuite, j’ai marqué une pause entre 2001 et 2007. Je suis revenue en politique lorsque la Collectivité d’Outre-Mer de Saint-Martin a été créée. J’ai travaillé notamment à la création des nouveaux statuts de Saint-Martin dans le groupe “Consensus Populaire Saint-Martinois à la Recherche d’un Statut pour Saint-Martin. Pour ce faire, j’ai notamment été amenée à visiter des collectivités telles que Andorre ou Saint-Pierre et Miquelon.
Le 18 mai dernier, le conseil d’administration de la SEMSAMAR a élu Mme Aline Hanson au poste de présidente de la société d’économie mixte. La nouvelle présidente a déjà défini quelques unes de ses priorités : “Lorsqu’en 1985, il a été question de créer la SEMSAMAR, je n’y étais pas tellement favorable car j’estimais que la collectivité devait gérer elle-même ses affaires. Néanmoins, aujourd’hui la SEMSAMAR existe. Elle est devenue l’une des plus grandes SEM de France. Il faut en tenir compte mais il faut aussi que la Collectivité, qui représente 51 % des parts, ait son mot à dire dans les activités de la SEMSAMAR. La plupart des nouveaux représentants de la Collectivité au sein du conseil d’administration n’a que peu de notions sur la gestion d’une SEM. Il faudra donc prévoir rapidement une formation des nouveaux administrateurs pour qu’ils connaissent le fonctionnement et les rouages d’une société d’économie mixte. Ces dernières années, la SEMSAMAR a investi beaucoup plus en Guadeloupe, Guyane et Martinique qu’à Saint-Martin. Il faut qu’il y ait une bonne connexion entre Saint-Martin et sa société d’économie mixte. Par le passé, en effet, les administrateurs de la société ne rapportaient pas toujours correctement les informations sur les activités de la SEMSAMAR au niveau de l’ensemble des élus de la Collectivité de Saint-Martin. Les élus n’étaient donc pas au courant, parfois, des opérations qui étaient menées par la SEMSAMAR. Il faut remédier rapidement à cela et faire en sorte, par exemple, qu’à l’issue de chaque conseil d’administration de la société, les informations soient relayées au niveau des élus. Je crois par ailleurs que nous devons tout mettre en oeuvre pour que les artisans de Saint-Martin aient la possibilité de travailler aux côtés de la SEMSAMAR. Souvent, ces artisans ne savent pas exactement quelles sont les démarches à accomplir en ce sens, et notamment la nécessité d’être en règle. Nous devons enfin mettre en place la coopération nécessaire pour que la SEMSAMAR puisse intervenir sur les deux parties de l’île de Saint-Martin.