La plénière du 23 décembre 2011 avait pour objectif la présentation de l’audit comptable et financier réalisé par les cabinets RCF consultants et Kurt and Salmon. En dehors de toutes polémiques, il s’agissait de présenter en toute transparence, aux élus et à l'ensemble de la population martiniquaise, la situation comptable et financière de la Région à l'issue de l'exercice 2009.Les conclusions de cet audit permettront à l’équipe actuellement en place, de définir une politique financière et budgétaire basée sur des chiffres réels pour l’année à venir.
Des doutes sur la sincérité des comptes Les conclusions de l’audit (non exhaustif) réalisé posent non seulement la question de la sincérité des comptes administratifs laissés par l’ancienne mandature mais également celle de la qualité de sa gestion financière.
Par rapport à la situation excédentaire de 38,8 millions d’euros issue du compte administratif de 2009, l’auditeur Kurt and Salmon indique : « Des retraitements non exhaustifs, estimés à – 52,5 M€ conduisent à une présomption de déficit sur un certain nombre de postes de – 13,7 M€ au lieu de 38,8 M€ d’excédent constatés au CA 2009 ». La jeunesse martiniquaise lésée En 2005, 1 080 jeunes demandeurs d’emplois ont pu bénéficier du programme régional de formation. Ce chiffre n’a eu de cesse de baisser pour tomber à 240 jeunes en 2008 et 315 en 2009. Dans un pays où le taux de chômage des jeunes dépasse les 60 %, l’investissement de la nouvelle mandature afin de résorber cette situation ne pouvait se faire attendre. Ainsi, en 2010, 1 185 jeunes bénéficient de programmes de formation.
Parce que la Région se doit d’accompagner, de former sa jeunesse, près de 50 M€ ont été investi en moins d’un an et demi.
La Région principal financeur d’actions de formations, œuvre à la réinsertion de tous les publics par le biais de formations qualifiantes et/ ou diplômantes.
Un héritage à assumer Depuis Mars 2010, il revient donc à l’équipe actuellement en place d’assumer et de porter cet héritage. Il ne s’agit pas de se dérober, mais d’apporter des solutions pérennes, équitables et justes, toujours dans l’intérêt du peuple martiniquais.
Une gouvernance des finances régionales à configurer En 2011, la collectivité régionale marque la rupture en alliant les leviers des fonds européens aux leviers de l’emprunt.
Plus encore, pour la première fois, la Région Martinique se dote de tableaux de bord pluriannuels d’investissement et de fonctionnement afin de permettre un meilleur pilotage et une rationalisation des politiques publiques.
Le défi est grand mais l’objectif est clair, œuvrer pour le développement de la Martinique, réduire le chômage et créer des emplois.